L'euro conservait vendredi en fin d'échanges européens l'avance acquise face au dollar après la publication des indices PMI et Ifo, qui ont incité les cambistes, chez qui l'optimisme restait de mise, à retrouver le goût du risque.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), l'euro remontait à 1,4209 dollar contre 1,4156 dollar jeudi vers 21H00 GMT.
L'euro remontait aussi face à la monnaie nippone, à 134,68 yens contre 134,40 yens la veille.
Le dollar était par contre en petite baisse face au yen à 94,80 yens contre 94,95 yens jeudi.
L'indice composite des directeurs d'achat (PMI), synthétisant l'activité des secteurs manufacturiers et des services dans la zone euro, s'est redressé pour le cinquième mois consécutif en juillet, à son plus haut niveau depuis dix mois, s'établissant à 46,8 points, contre 44,6 points en juin.
Autre facteur d'enthousiasme sur les marchés, le baromètre de confiance Ifo, qui mesure le climat des affaires en Allemagne, est de nouveau remonté en juillet, affichant un niveau supérieur aux attentes, de 87,3 points contre 85,9 points en juin.
L'euro demeurait donc soutenu par l'optimisme des investisseurs se pressant d'acheter des monnaies considérées comme plus risquées, malgré la chute, vendredi, de l'indice de confiance des consommateurs américains mesuré par l'Université du Michigan en juillet.
Dans une semaine qui avait vu une spectaculaire série de hausses sur les places boursières, la monnaie unique européenne avait grimpé, jeudi en cours de journée, jusqu'à 1,4291 dollar, un plus haut depuis le 3 juin.
"Les conditions financières et économiques plaident toutes pour un dollar en retrait tandis que l'euro pourrait regoûter au niveau d'1,43 dollar", observait Hervé Goulletquer de Calyon.
On peut également se poser la question de "l'impact que pourraient avoir les récriminations à l'égard d'un dollar trop faible, venant de pays comme l'Australie, le Canada ou encore le Royaume-Uni" (fortement dépendants de leurs exportations, ndlr) ajoutait l'analyste.
Avec les bonnes nouvelles économiques (macro-indicateurs et résultats d'entreprises), les cambistes favorisaient à nouveau les monnaies des économies émergentes (real brésilien, rand sud-africain, lire turque...) et les monnaies considérées comme risquées (euro, dollars des antipodes et livre sterling).
La monnaie britannique a cependant perdu du terrain sous les coups des chiffres du PIB indiquant une contraction de 0,8% au deuxième trimestre par rapport au premier, et de 5,6% sur l'année, des chiffres plus mauvais que prévu et la pire contraction annuelle depuis le début de la statistique en 1955.
"Les traders parlent désormais d'une persistance de cette tendance à la hausse sur les marchés pendant les prochaines semaines, malgré des statistiques décevantes" rapportait Jimmy Yates, de CMC Markets, ajoutant que "si tel était le cas, on pourrait voir de nouveaux plus hauts pour l'année".
Vers 16H00 GMT, la livre sterling reculait face à la monnaie européenne à 86,48 pence pour un euro, et face au billet vert à 1,6427 dollar pour une livre.
La monnaie helvétique était en baisse face à l'euro à 1,5223 franc suisse pour un euro, et en hausse face au dollar à 1,0715 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or s'échangeait à 951,50 dollars au fixing du soir contre 950 dollars la veille.
Le yuan chinois a fini à 6,8316 yuans pour un dollar contre 6,8309 yuans jeudi.
Cours de vendredi Cours de jeudi
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16H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4209 1,4156 EUR/JPY 134,68 134,40 EUR/CHF 1,5223 1,5209 EUR/GBP 0,8648 0,8585 USD/JPY 94,80 94,95 USD/CHF 1,0715 1,0744 GBP/USD 1,6427 1,6485