Les autorités helvétiques sont très préoccupées par l'évolution de leur économie. La dynamique des exportations du pays est freinée par la monnaie qui a tendance à s'apprécier et à servir de refuge en période de crise.
En achetant directement des
euros elle se place en contre d'une tendance qui lui est défavorable comme elle l'avait fait une première fois le 12 mars dernier. Sans en connaître le seuil ni la date, ce nouveau geste était attendu. Il y a 3 mois ce sujet avait fait l'objet d'une analyse forex :
Euro / Franc Suisse : dans l'attente d'une seconde intervention. Il n'y a donc pas de réelle surprise.
Quels sont les enseignements que l'on peut tirer à l'issue de ces dernières séances un peu mouvementées à la lecture de l'évolution de la parité euro / franc suisse ?
En premier lieu, l'amplitude du dernier chandelier représentatif des cours hebdomadaires pour la semaine dernière est assez grande mais bien inférieure à celle du 12 mars qui présente une taille record. La surprise a effectivement moins joué.
Les opérateurs aux aguets sont beaucoup plus prudents. Le déclenchement de leurs positions à la suite du mouvement n'a pas eu d'effet «boule de neige» comme en mars.
Deuxièmement, une précision est donnée : le support intermédiaire des 1,50 chf semble être la limite que s'est fixée la BNS (Banque Nationale Suisse) pour réaliser ses interventions.
Enfin et surtout, la tendance baissière en place depuis l'été dernier a été sérieusement attaquée mais les cours ont reflué contre après avoir atteint leur moyenne mobile à 1 an en bleu. A 1,5225, le franchissement reste fragile.
Il n'est plus possible d'ignorer la politique de change de la BNS dont le message est désormais clair sur les marchés. Les plus hauts de la fin de l'hiver ont été testés sans succès pour l'instant. En cas de franchissement, 1,58 apparaîtraient dans la ligne de mire.
Le combat ne fait que commencer.