L'euro restait en baisse face au dollar vendredi, ne parvenant pas à profiter de la diffusion de chiffres décevants sur l'emploi aux Etats-Unis, la monnaie unique restant pénalisée par la crise des dettes en zone euro et les craintes sur la santé de l'économie européenne.
Vers 16H00 GMT, la monnaie unique européenne cotait 1,4207 dollar, contre 1,4260 jeudi soir vers 21H00 GMT.
L'euro creusait également ses pertes face au yen, à 109,11 yens, contre 109,60 yens.
Le dollar se stabilisait face à la devise nippone, à 76,80 yens, contre 76,87 jeudi soir.
L'euro a nettement rebondi après la diffusion du rapport mensuel sur l'emploi et le chômage aux Etats-Unis, grimpant momentanément à 1,4288 dollar vers 12H40 GMT, avant de rapidement retomber dans les minutes suivantes.
Selon le département du Travail, l'économie américaine n'a créé aucun emploi en août, une estimation nettement moins bonne que ce que prévoyaient les analystes, qui tablaient sur 70.000 embauches nettes dans le pays.
"Les chiffres publiés sont très décevants, ils ravivent les craintes d'un retour en récession de l'économie américaine et renforcent la probabilité de voir la Réserve fédérale américaine (Fed) adopter des stimulants monétaires", commentait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Des dirigeants de la Fed avaient discuté début août de possibles stimulants monétaires pour soutenir la reprise économique. Ils pourraient prendre la forme d'injections de liquidités, ce qui a pour effet de diluer la valeur du billet vert, le rendant à terme moins attractif pour les investisseurs.
Mais le rapport sur l'emploi avivait les inquiétudes sur la vigueur de l'économie des Etats-Unis, après une salve d'indicateurs moroses ces dernières semaines, ce qui pouvait malgré tout pousser les cambistes à se reporter sur le dollar, actif jugé sûr, au détriment de devises plus risquées comme l'euro.
Par ailleurs, la monnaie unique européenne "est toujours pénalisée par les inquiétudes persistantes sur la fragilité de l'économie européenne", rappelait M. Hewson.
Selon un indicateur publié jeudi, l'activité manufacturière s'est contractée en août en zone euro, s'effondrant à son plus bas niveau depuis deux ans.
En outre, "la situation en Grèce s'aggrave" et la crise des dettes souveraines ne fait qu'empirer, sans qu'aucune solution politique durable ne soit en vue, relevait Lee Hardman, analyste de Bank of Tokyo-Mitsubishi.
La Grèce a indiqué vendredi qu'elle ne tiendrait pas ses objectifs de réduction du déficit public en 2011 en raison de la récession dans le pays, juste après la suspension soudaine d'une mission d'inspection des représentants des créanciers de la Grèce (Union européenne, Fonds monétaire international et BCE): autant de facteurs de nature à entretenir la nervosité des cambistes.
Les valeurs refuges que sont l'or et le franc suisse tiraient en revanche leur épingle du jeu.
La devise helvétique évoluait en nette hausse face à l'euro et au dollar, après être grimpée à 1,1002 franc suisse pour un euro et à 0,7712 franc suisse pour un dollar, des sommets plus vus depuis trois semaines.
Vers 16H00 GMT, le franc suisse progressait face à la monnaie unique européenne, à 1,1167 franc suisse pour un euro, ainsi que face au dollar à 0,7858 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique montait face à l'euro à 87,70 pence, comme face au billet vert, à 1,6203 dollar.
L'once d'or a terminé à 1.875,25 dollars au fixing du soir, contre 1.821 dollars jeudi.
La monnaie chinoise a terminé à 6,3821 yuans pour un dollar, contre 6,3814 yuans jeudi.
Course de vendredi Cours de jeudi
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16H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4207 1,4260 EUR/JPY 109,11 109,60 EUR/CHF 1,1167 1,1340 EUR/GBP 0,8770 0,8811 USD/JPY 76,80 76,87 USD/CHF 0,7858 0,7952 GBP/USD 1,6203 1,6181