L'euro baissait toujours jeudi face à un billet vert profitant d'un regain d'optimisme sur la vigueur de la reprise américaine, alors que les problèmes de dette en zone euro revenaient sur le devant de la scène.
Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), la monnaie européenne valait 1,4295 dollar contre 1,4374 dollar mercredi à 21H00 GMT. L'euro est tombé jeudi vers 09H15 GMT à 1,4263 dollar, un plus bas depuis deux semaines.
L'euro se stabilisait face à la monnaie nippone à 110,10 yens contre 110,16 yens la veille.
Le dollar progressait face au yen à 77,01 yens contre 76,62 yens mercredi.
"La pression qui pesait sur le dollar face à la plupart des devises majeures s'est quelque peu relâchée ces dernières 24 heures alors qu'une salve d'indicateurs économiques meilleurs qu'attendu a atténué à la fois les craintes d'un retour en récession de l'économie américaine" et les spéculations sur la mise en place de nouvelles mesures de soutien par la Réserve fédérale américaine (Fed) en septembre, commentait Lee Hardman, analyste chez Bank of Tokyo-Mitsubishi.
Principale source de soulagement pour les cambistes, les commandes industrielles ont rebondi plus fortement que prévu en juillet (+2,4%).
En outre, si en août l'activité économique dans la région de Chicago (Nord) a continué à décélérer et que le secteur privé a créé moins d'emplois qu'attendu, montrant "un affaiblissement de l'économie, (ces indicateurs) ne sont pas à des niveaux annonçant une nouvelle récession", notait M. Hardman.
Les indicateurs américains meilleurs que prévu ont ainsi fait s'estomper légèrement les attentes de mise en place de nouvelles mesures de soutien à l'économie américaine qui pourraient se traduire par des injections de liquidités ayant pour effet de diluer la valeur du dollar et ainsi bride l'appétit des investisseurs pour la devise.
Les cambistes digéraient jeudi l'annonce d'une accélération de la baisse de la productivité aux Etats-Unis au deuxième trimestre, ainsi que le recul après deux semaines de hausse des nouvelles inscriptions au chômage.
Ces derniers chiffres brouillaient les pistes avant la diffusion vendredi du rapport officiel sur l'emploi et le chômage, très important pour évaluer la santé de la première économie mondiale.
Par ailleurs, "le flot de mauvaises nouvelles sur la crise des dettes européennes semble être la source de la faiblesse de l'euro", observaient les analystes de Commerzbank.
En effet, les responsables de la zone euro "peinent toujours à s'accorder sur les détails" d'une nouvelle aide à la Grèce, et ces désaccords persistants mettent en lumière le fait que les ministres des Finances continuent de représenter principalement leurs intérêts nationaux, expliquait Commerzbank.
Cette situation implique "qu'il n'est pas sûr qu'un accord sera trouvé à terme et entrave le processus de prise de décision", soulignaient les analystes.
De plus, l'activité manufacturière s'est contractée en août dans la zone euro, retombant à son plus bas niveau sur deux ans, ce qui pourrait signifier un retour prochain en récession, selon une deuxième estimation du PMI des directeurs d'achats diffusée jeudi.
Vers 13H00 GMT, le franc suisse gagnait du terrain face à l'euro à 1,1405 franc suisse pour un euro, comme face au dollar à 0,7979 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique progressait face à l'euro à 88,13 pence, mais baissait face au billet vert à 1,6219 dollar.
L'once d'or a terminé à 1.815,50 dollars au fixing du matin contre 1.813,50 dollars mercredi soir.
Le yuan chinois a terminé à 6,3814 yuans pour un dollar contre 6,3781 yuans la veille.
Cours de jeudi Cours de mercredi
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13H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4295 1,4374 EUR/JPY 110,10 110,16 EUR/CHF 1,1405 1,1580 EUR/GBP 0,8813 0,8849 USD/JPY 77,01 76,62 USD/CHF 0,7979 0,8054 GBP/USD 1,6219 1,6239