L'euro se stabilisait au dessus de 1,45 dollar lundi, aidé par le climat positif qui régnait sur les places financières, mais sa progression restait limitée par les inquiétudes qui persistent en zone euro.
Vers 21H00 GMT (23H00 à Paris), la monnaie européenne valait 1,4510 dollar contre 1,4490 dollar vendredi à la même heure.
L'euro se renchérissait aussi face à la monnaie nippone à 111,50 yens contre 111,09 yens vendredi.
Le dollar montait légèrement face au yen à 76,83 yens contre 76,65 yens vendredi.
"L'atmosphère est plus optimiste sur le marché depuis la fin de la semaine dernière. Les marchés boursiers progressent, c'est probablement le principal facteur qui soutient l'euro", a expliqué Vassili Serebriakov, de Wells Fargo.
"Mais il faut garder à l'esprit que les marchés sont fermés au Royaume-Uni (ce lundi) et je pense que les liquidités sont plus faibles aux Etats-Unis en raison des problèmes de transport après le passage de l'ouragan" Irène sur la côte est pendant le week-end, a-t-il tempéré, expliquant le très faible mouvement des devises.
Plus confiants, les investisseurs ont tendance à se défaire des actifs les plus sûrs mais peu rémunérateurs, comme le dollar et surtout le franc suisse et le yen, au profit d'investissements offrant un rendement plus fort, comme les actions ou l'euro.
Cette tendance a été encouragée lundi par une hausse de 0,8% des dépenses de consommation des ménages aux Etats-Unis en juillet, la plus forte progression pour cet indicateur depuis le mois de février.
Vendredi déjà, les opérateurs avaient été rassurés par le discours du patron de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke, pourtant sans annonce concrète. Le responsable avait estimé que "les bases de la croissance" étaient toujours là aux Etats-Unis, et assuré que son institution restait prête à agir au besoin.
"Il y a des raison à l'optimisme", a reconnu Samarjit Shankar, de BNY Mellon. Mais "il n'est pas surprenant que le retour vers les actifs à risque reste sans enthousiasme", vu que la semaine sera marquée par la publication d'indicateurs économiques importants aux Etats-Unis, notamment vendredi les chiffres mensuels de l'emploi, a-t-il ajouté.
"L'amélioration de l'appétit pour le risque joue sur le marché mais la progression de l'euro est limitée par des incertitudes persistantes", a relevé de son côté Nordine Naam, stratégiste obligataire chez Natixis.
Selon l'analyste, "les questions autour de la Grèce continuent à peser".
Il a notamment cité l'évaluation cruciale, en cours, de la part de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) des finances exsangues du pays, les doutes sur la participation du secteur privé au deuxième plan de sauvetage de juillet et les incertitudes entourant les garanties réclamées par la Finlande en échange des nouvelles aides à la Grèce.
Vers 21H00 GMT, le franc suisse poursuivait sa baisse face à l'euro à 1,1836 franc suisse pour un euro, comme face au dollar à 0,8153 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique grignotait un peu de terrain face à l'euro à 88,43 pence, comme face au billet vert, à 1,6406 dollar.
Cours de lundi Cours de vendredi
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21H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4510 1,4490 EUR/JPY 111,50 111,09 EUR/CHF 1,1836 1,1686 EUR/GBP 0,8843 0,8852 USD/JPY 76,83 76,65 USD/CHF 0,8153 0,8063 GBP/USD 1,6406 1,6368