Le Conseil fédéral (gouvernement suisse) se réunit lundi pour discuter des conséquences de la cherté du franc suisse par rapport au dollar et à l'euro, a indiqué la présidente de la Confédération Micheline Calmy-Rey.
Le gouvernement suisse a des moyens pour intervenir sur les conséquences du franc fort, comme l'ouverture de nouveaux marchés en Russie et en Chine, ou le développement de la recherche, a-t-elle expliqué à la Télévision suisse romande. Ce sont cependant des moyens "qui agissent de façon plus lente" que ceux de la Banque nationale suisse.
Selon la Chancellerie fédérale, il ne s'agit pas d'une séance de crise.
Le Conseil fédéral, a-t-on ajouté de même source, ne siègera pas avant la fin de l'après-midi, et aucune communication n'est prévue avant mardi.
La force du franc suisse, qui atteint des niveaux record face à l'euro et au dollar, handicape l'industrie d'exportation, le commerce de détail ou le tourisme.
Citant des sources anonymes, le journal dominical NZZ am Sonntag a indiqué dimanche que le gouvernement suisse pourrait renforcer sa réglementation anti-cartel, afin que les importateurs, qui bénéficient de la force du franc suisse, soient obligés de la répercuter sur les prix aux consommateurs.
Ceci pourrait mettre fin à l'exode des consommateurs suisses, qui passent en masse les frontières allemandes ou françaises pour faire leurs courses hebdomadaires à l'étranger, délaissant les magasins suisses.