L'euro se stabilisait vendredi face au dollar, après avoir nettement rebondi la veille à la suite de l'accord entre les dirigeants de la zone euro entérinant une nouvelle aide colossale à la Grèce et musclant leur dispositif destiné à éviter une propagation de la crise.
Vers 09H15 GMT (11H15 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,4412 dollar, contre 1,4417 dollar jeudi à 21H00 GMT. Elle a touché jeudi soir 1,4439 dollar, son plus haut niveau depuis le 6 juillet.
Face à la devise nippone, l'euro montait à 113,31 yens contre 113,11 yens la veille.
De son côté, le dollar remontait face au yen à 78,62 yens contre 78,43 yens jeudi soir, après être tombé jeudi à 78,34 yens, son plus bas niveau depuis la mi-mars.
La monnaie unique européenne s'était envolée jeudi, dans un marché enthousiasmé par l'accord conclu entre les responsables européens, réunis à Bruxelles pour un sommet de crise consacré à la Grèce.
Pour les marchés, "cela montre que les dirigeants ont enfin pris la mesure de la gravité de la crise et se sont unis pour trouver une solution commune... Mieux vaut tard que jamais", commentait Kathleen Brooks, analyste de Forex.com.
La zone euro est parvenue à mettre sur pied un deuxième plan d'aide à Athènes de près de 160 milliards d'euros, un montant bien plus élevé qu'attendu, mais au risque d'un défaut de paiement partiel de la Grèce en raison de la contribution des créanciers privés.
Parmi les points positifs relevés par les analystes figurent la réduction de 26 milliards d'euros du volume de la dette grecque et la capacité accordée au Fonds de secours européen (FESF) de racheter de la dette publique de pays en difficulté sur le marché obligataire secondaire.
Mais l'euphorie du marché semblait retomber vendredi en début d'échanges européens, le regain de vigueur de l'euro s'essouflant sensiblement.
"Le marché reflète les incertitudes persistantes sur l'application de l'accord, et se demande si le FESF aura assez de munitions pour faire face à sa myriade de responsabilités" dans les pays fragiles de la zone euro, soulignait Daragh Maher, analyste du Crédit Agricole -CIB.
"La Grèce, malgré les efforts consentis, gardera un niveau d'endettement insoutenable. Et la taille du Fonds de secours n'a pas été augmentée, alors qu'il aura besoin de bien davantage de fonds s'il veut faire face à l'énorme recapitalisation des banques espagnoles sur les prochaines années", renchérissait Mme Brooks.
La crainte d'une propagation de la crise à des pays comme l'Italie ou l'Espagne agite les marchés depuis plusieurs semaines.
Or, le maintien du FESF à sa taille actuelle "limitera d'autant sa capacité d'action. Après un bref répit, les difficultés des Etats périphériques de la zone euro pourraient très vite revenir hanter la monnaie unique", concluait Valentin Marinov, analyste chez CitiFX.
Par ailleurs, l'euro pâtissait vendredi de la chute en juillet de l'indice IFO, principal baromètre du climat des affaires en Allemagne,
L'attention des investisseurs se reportait également sur les Etats-Unis, où démocrates et républicains tardent à se mettre d'accord pour relever le plafond de la dette publique avant le 2 août, faute de quoi les Etats-Unis pourraient se retrouver à cette date en défaut de paiement.
Vers 09H15 GMT, la devise helvétique accélérait son recul face à la monnaie européenne à 1,1849 franc suisse pour un euro, comme face au billet vert, à 0,8224 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique se stabilisait face à l'euro à 88,39 pence, mais montait face au billet vert à 1,6291 dollar.
L'once d'or cotait 1.588,70 dollars, contre 1.601 dollars jeudi soir.
Cours de vendredi Cours de jeudi
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09H15 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4412 1,4417 EUR/JPY 113,31 113,11 EUR/CHF 1,1849 1,1774 EUR/GBP 0,8839 0,8839 USD/JPY 78,62 78,43 USD/CHF 0,8224 0,8164 GBP/USD 1,6291 1,6306