L'euro se stabilisait face au dollar lundi, dans un marché souffrant d'un regain d'anxiété sur la crise financière grecque après que l'agence de notation Standard and Poor's a prévenu que les plans d'aide en discussion pourraient constituer un défaut de paiement.
Vers 09H00 GMT (11H00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,4525 dollar contre 1,4526 dollar vendredi vers 21H00 GMT. En début d'échanges asiatiques, l'euro est monté à 1,4578 dollar, son niveau le plus élevé depuis le 9 juin.
L'euro baissait face à la devise japonaise à 117,12 yens contre 117,41 yens vendredi.
Le dollar perdait également du terrain face à la devise japonaise à 80,63 yens contre 80,81 yens vendredi soir.
Les scénarios imaginés par les créanciers, notamment français, pour contribuer au nouveau plan d'aide à la Grèce "conduiraient probablement à un défaut de paiement selon NOS critères", a indiqué lundi l'agence de notation financière S&P.
Un plan proposé par la Fédération bancaire française (FBF) offre de réinvestir 70% des sommes remboursées par la Grèce au titre des obligations arrivant à échéance, tandis qu'une deuxième OPTION engagerait les créanciers privés à réinvestir 90% des montants remboursés par l'Etat grec dans de nouvelles obligations.
Standard and Poor's juge que ces deux options conduiraient à un défaut de paiement car si elles ne constituent pas strictement un "échange" de dette, elles sont assimilables à une "quasi restructuration".
"Les investisseurs qui pensaient qu'une solution miracle, c'est-à-dire une restructuration (de la dette grecque, ndlr) qui n'entraînerait pas une note de défaut, avaient enfin été trouvée la semaine dernière sont désormais déçus", commentaient les analystes de Commerzbank.
Ces commentaires étaient de nature à alimenter un regain d'inquiétude sur la crise grecque, et ainsi à peser sur la monnaie unique européenne, mais l'euro restait fort face au billet vert, porté par le feu vert au déblocage d'une nouvelle tranche d'aide.
Les ministres des Finances de la zone euro ont donné leur aval vendredi à l'octroi de fonds d'urgence à la Grèce pour éviter une faillite imminente du pays, mais ils ont averti que la décision effective de renflouer la dette grecque prendrait des semaines avant de se concrétiser.
"Les marchés ont été dominés par les développements de la situation grecque la semaine dernière mais après les chiffres meilleurs que prévu de l'activité manufacturière (en juin aux Etats-Unis, ndlr) publiés vendredi ont remis un coup de projecteur sur un autre moteur important (des échanges): les perspectives de l'économie américaine", notait Jane Foley, analyste chez Rabobank.
En effet, la vigueur de la reprise de la première économie mondiale continue d'inquiéter les cambistes, qui devraient rester sur leurs gardes jusqu'à la diffusion vendredi du rapport officiel sur l'emploi et le chômage pour juin, alors que le marché du travail, particulièrement touché par la crise peine toujours à se redresser.
Ces inquiétudes repoussent toujours plus la perspective d'un resserrement monétaire anticipé de la Réserve fédérale américaine (Fed), creusant ainsi le fossé entre la politique monétaire américaine et celle de la zone euro, où la Banque centrale européenne (BCE) devrait de nouveau relever son taux d'intérêt directeur jeudi.
Vers 09H00 GMT, la devise helvétique baissait légèrement face à la monnaie unique européenne, à 1,2324 franc suisse pour un euro, comme face au billet vert à 0,8484 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique regagnait du terrain face à la monnaie unique, à 90,06 pence, comme face au billet vert, à 1,6127 dollar pour une livre.
L'once d'or valait 1.494,40 dollars contre 1.483 dollars vendredi soir.
Cours de lundi Cours de vendredi
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09H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4525 1,4526 EUR/JPY 117,12 117,41 EUR/CHF 1,2324 1,2316 EUR/GBP 0,9006 0,9035 USD/JPY 80,63 80,82 USD/CHF 0,8484 0,8475 GBP/USD 1,6127 1,6078