L'euro progressait face au billet vert mardi, au-dessus du seuil de 1,45 dollar pour la première fois depuis janvier 2010, après une série d'indicateurs américains, dont celui sur le déficit commercial, alors que la livre sterling souffrait d'un recul inattendu de l'inflation.
Vers 13H20 GMT (15H20 à Paris), l'euro valait 1,4511 dollar contre 1,4436 dollar lundi à 21H00 GMT, après être monté à 1,4517 dollar vers 12H50 GMT, son niveau le plus élevé depuis le 14 janvier 2010.
L'euro se stabilisait face à la devise nippone à 122,11 yens contre 122,14 yens lundi.
Le dollar reculait face au yen à 84,14 yens contre 84,67 yens la veille.
Le dollar semblait plier sous le poids d'indicateurs américains mitigés.
L'un d'entre eux a fait état d'une baisse du déficit commercial, qui s'est établi à 45,8 milliards de dollars en février, un chiffre néanmoins supérieur aux attentes des analystes.
La baisse du déficit est due à un net recul des importations qui s'explique en partie par le Nouvel an chinois.
Pour Paul Dales, économiste chez Capital Economics, ces chiffres "fournissent une nouvelle preuve d'un ralentissement de la reprise économique (aux Etats-Unis), ce qui implique que la Fed (Réserve fédérale américaine) va continuer à accorder plus de crédit" aux risques qui pèsent sur l'économie qu'aux pressions inflationnistes.
Ces chiffres balayaient ainsi les spéculations sur un resserrement anticipé de la politique monétaire de la Fed, et plombaient le billet vert.
A l'opposé, la monnaie unique européenne restait portée par l'annonce, la semaine dernière, d'une première hausse depuis trois ans du taux d'intérêt directeur de la Banque centrale européenne (BCE) pour contrer une accélération de l'inflation.
Le marché semble ainsi rester confiant vis-à-vis de la situation budgétaire des pays de la périphérie de la zone euro, et ignorer les craintes de voir le resserrement monétaire accentuer le fossé qui sépare les économies solides et fragiles dans la région.
Mais l'ombre d'une contagion de la crise des dettes souveraines plane toujours sur la zone euro, alors que le Portugal a demandé la semaine dernière, emboîtant le pas à la Grèce et l'Irlande, une aide au Fonds monétaire international (FMI), à la BCE et à l'Union européenne (UE), afin de redresser ses finances publiques.
"Mais si le marché veut rester confiant (...), il doit rester convaincu que les mesures de réforme budgétaire mises en place par le gouvernement en Espagne suffiront à éviter au pays de faire appel" à une aide extérieure, comme le craignent toujours certains observateurs, expliquait Jane Foley, analyste chez Rabobank.
Au Royaume-Uni, la livre sterling perdait du terrain après le ralentissement inattendu de l'inflation en mars, à 4,0% sur un an, un chiffre de nature à tempérer les récentes spéculations sur un relèvement prochain du taux d'intérêt directeur de la Banque d'Angleterre (BoE) afin de contrer la hausse des prix.
Vers 13H20 GMT, la livre britannique baissait face à la monnaie unique européenne à 88,92 pence pour un euro, retombant à des niveaux plus vus depuis fin octobre 2010, et reculait également face au billet vert à 1,6320 dollar.
La monnaie helvétique progressait face à la monnaie européenne à 1,3006 franc suisse pour un euro, comme face au billet vert à 0,8963 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or a fini à 1.461,25 dollars au fixing du matin contre 1.468 dollars lundi soir.
Le yuan chinois a terminé à 6,5406 yuans pour un dollar contre 6,5382 yuans la veille.
Cours de mardi Cours de lundi
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13H20 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4511 1,4436 EUR/JPY 122,11 122,14 EUR/CHF 1,3006 1,3086 EUR/GBP 0,8892 0,8831 USD/JPY 84,14 84,67 USD/CHF 0,8963 0,9063 GBP/USD 1,6320 1,6347