L'euro s'enfonçait vendredi sous le seuil de 1,30 dollar, pliant toujours sous le poids de craintes persistantes en zone euro, face à un billet vert porté par un regain d'optimisme sur la reprise aux Etats-Unis qui a été alimenté par une baisse du taux de chômage américain.
Vers 14H00 GMT (15H00 à Paris), l'euro valait 1,2980 dollar contre 1,3006 dollar jeudi vers 22H00 GMT, après être tombé jusqu'à 1,2936 dollar vers 13H40 GMT, son niveau le plus faible depuis près de 4 mois.
L'euro baissait face au yen à 108,01 yens contre 108,41 yens la veille au soir.
Le billet vert progressait face à la monnaie nippone à 83,74 yens contre 83,34 yens jeudi soir.
Depuis mardi, des indicateurs bien meilleurs que prévu ont alimenté l'optimisme sur la vigueur de l'économie américaine, un mouvement renforcé vendredi par une baisse plus forte que prévu du taux de chômage en décembre.
Ce taux est tombé à 9,4%, son plus bas niveau depuis mai 2009, et ce malgré une hausse décevante des créations d'emploi, selon des chiffres officiels.
La Réserve fédérale américaine (Fed) "scrute le marché du travail avec inquiétude et attention depuis plusieurs mois et ne semble pas satisfaite de l'évolution de la situation" ces derniers temps, expliquaient les analystes de Commerzbank avant la publication des derniers chiffres.
Un bon indicateur était donc de nature à rassurer la Fed et les marchés sur une des composantes essentielles de l'économie.
A l'opposé de cet optimisme accru sur la reprise de la première économie mondiale, "la monnaie unique continue de subir la pression de tensions accrues sur le marché obligataire et d'un regain d'inquiétudes sur les dettes souveraines en zone euro", observait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
En effet, le taux de rendement des obligations à 10 ans du Portugal se tendait au-dessus de 7%, à des niveaux records.
Le Portugal, l'Espagne et l'Italie, sont depuis plusieurs semaines dans la ligne de mire des marchés en raison de l'ampleur de leurs déficits et de leurs faibles perspectives de croissance.
Pour de nombreux investisseurs, ces pays pourraient être amenés à suivre un chemin déjà emprunté par la Grèce et l'Irlande en faisant appel à une aide extérieur pour tenter de rétablir leurs finances publiques.
Le marché pourrait d'ailleurs "reporter son attention sur les problèmes de dettes en zone euro, en cas de nouveau signe positif sur le marché du travail aux Etats-Unis", prévenaient les analystes de Commerzbank.
Vers 14H00 GMT, la monnaie helvétique progressait face à l'euro à 1,2525 franc suisse pour un euro, et se stabilisait face au billet vert à 0,9651 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique progressait face à l'euro à 83,20 pence pour un euro, comme face au billet vert à 1,5498 dollar.
L'once d'or a fini à 1.358 dollars au fixing du matin contre 1.368,50 dollars jeudi soir, évoluant à des niveaux plus vus depuis fin novembre.
Le yuan chinois a terminé à 6,6320 yuans pour un dollar contre 6,6250 yuans la veille.
Cours de vendredi Cours de jeudi
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14H00 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,2980 1,3006 EUR/JPY 108,01 108,41 EUR/CHF 1,2525 1,2558 EUR/GBP 0,8374 0,8409 USD/JPY 83,20 83,34 USD/CHF 0,9651 0,9650 GBP/USD 1,5498 1,5466