Les horlogers helvétiques, notamment le groupe Swatch, vont souffrir cette année de la cherté du franc suisse qui n'a cessé de s'apprécier ces derniers mois et seront obligés de compenser cet effet par des hausses de prix, ont estimé mardi des analystes.
L'année "2010 a été pour la majeure partie des sociétés une année record", ont souligné les analystes de la banque Vontobel dans une étude, mais cette année le cours de change va devenir la principale préoccupation du secteur.
Selon les spécialistes, "l'industrie horlogère suisse fait face à une année éprouvante en raison de la hausse du franc suisse" qui s'est apprécié en un an de près de 16% face à l'euro et de 9,4% face au dollar.
Afin de faire face à cette situation, les horlogers n'auront d'autre choix que de relever leurs tarifs, afin de protéger leurs marges.
"Certaines sociétés ont déjà augmenté leurs prix au second semestre et d'autres vont suivre dans les prochains mois", selon Vontobel.
Richemont, l'autre géant du luxe implanté en Suisse, est lui beaucoup moins exposé à la cherté de la monnaie helvétique, car ses comptes sont en euros et sa production moins centrée sur la Confédération.
Dimanche, le directeur général de Swatch, Nick Hayek, avait accusé dans la presse les "banques et les grands fonds d'investissement" de spéculer sur une hausse de la devise helvétique.
Richemont doit ouvrir la période des résultats en présentant le 17 janvier son chiffre d'affaires au troisième trimestre 2010/2011, suivi des ventes annuelles de Swatch le 24 février.
A la Bourse suisse, Swatch et Richemont reculaient respectivement de 2,32% à 407,50 francs suisse et de 0,18% à 55,20 francs suisses, dans un marché en hausse de 0,47% à 11H14 GMT.