L'eurodéputé Harlem Désir, numéro deux du Parti socialiste, a appelé jeudi les dirigeants européens à "changer radicalement d'approche", sinon "l'euro est en grand danger".
"Les hésitations et les atermoiements ont (...) créé le doute sur la volonté politique des Etats de sauver tout membre de la famille en difficulté quoi qu'il arrive et donc de sauver l'euro", a indiqué M. Désir dans un communiqué titré "Sauver l'euro ? Sauver l'Europe!"
"Si les dirigeants européens ne se décident pas à changer radicalement d'approche, et qu'ils continuent à jouer à courte vue, l'euro est en grand danger". Pour lui, "il est temps, comme le rappelaient récemment, et chacun à leur façon, Jacques Delors et Helmut Schmidt, que la politique, les visions de long terme et l'intérêt européen reprennent le dessus sur les approches nationales à courte vue qui nous mènent à la catastrophe".
"Sauver les banques et les Etats en faillite au coup par coup ne suffira pas à sauver l'Europe". M. Désir plaide pour des "changements profonds dans la régulation des marchés financiers et du système bancaire", notamment par "une forte coordination économique" et "l'ambition de réaliser ensemble de grands projets communs dans des domaines d'avenir".
Les socialistes européens ont avancé "plusieurs propositions", notamment "la création d'une taxe sur les transactions financières internationales", "toujours bloquée au sein du Conseil comme du Parlement européen".
Rappelant leur idée de "lancer des emprunts européens, eurobonds ou eurobligations", il estime également que "cette mutualisation économique serait un signe politique de la volonté des Européens de neutraliser le jeu des marchés contre les Etats".