L'euro restait en hausse face au dollar vendredi, s'installant au-dessus de 1,37 dollar après une déclaration conjointe des pays européens présents au G20 sur les mécanismes de résolution de crise, mais les cambistes demeuraient soucieux de la santé budgétaire de l'Irlande.
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), l'euro valait 1,3715 dollar contre 1,3666 dollar jeudi à 22H00 GMT, après être tombé à 1,3574 dollar vers 07H35 GMT, son niveau le plus faible depuis fin septembre.
L'euro montait également face à la devise nippone à 112,97 yens contre 112,74 yens la veille au soir.
Le dollar reculait un peu face au yen à 82,37 yens contre 82,49 yens jeudi soir.
Les ministres des Finances des cinq pays européens participant au G20 (Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Espagne) ont publié vendredi à Séoul une déclaration conjointe pour tenter de ramener la confiance sur les marchés, inquiets de la situation politique et financière de l'Irlande.
Sans citer spécifiquement l'Irlande, ces cinq ministres ont rappelé l'état des discussions entamées au niveau de la zone euro sur des mécanismes de résolution de futures crises, plus contraignants pour les investisseurs, en précisant qu'elles ne concernaient en rien la situation actuelle de certains pays endettés.
L'Irlande a salué vendredi cette "solidarité" exprimée par ses partenaires européens puis démenti à plusieurs reprises des rumeurs selon lesquelles elle avait demandé aux autorités européennes l'activation d'un plan de sauvetage.
Des spéculations également démenties par le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker.
Depuis le début de semaine, un regain d'inquiétudes sur la capacité de certains pays de la zone euro, principalement le Portugal, l'Espagne, l'Irlande et la Grèce, à redresser leurs finances publiques pèse sur la monnaie unique.
Par ailleurs, les cambistes semblaient faire peu de cas du ralentissement attendu de la croissance économique de la zone euro au troisième trimestre.
Mais "si la croissance plie, elle ne se rompt pas", observait Isabelle Job, économiste chez Crédit Agricole CIB, du fait notamment d'une croissance soutenue en Allemagne portée par une consommation locale désormais en hausse.
Renforçant la volatilité sur le marché, la confiance des consommateurs américains a rebondi plus que prévu, selon l'indice de l'Université du Michigan, dont l'estimation préliminaire pour novembre a été publiée vendredi.
De leur côté, les chefs d'Etat et de gouvernement du G20 sont également convenus de s'abstenir de toute "dévaluation compétitive" et de "favoriser des taux de change davantage déterminés par le marché". Un engagement déjà pris par leurs ministres des Finances fin octobre, lors d'une réunion en Corée du Sud.
Ainsi, les dirigeants n'ont pas pris de décision concrète pour empêcher le déclenchement d'une "guerre des changes", alors que certaines grandes puissances sont soupçonnées d'affaiblir leur monnaie afin de rendre plus compétitives leurs exportations dans un contexte de reprise mondiale chancelante.
Vers 17H00 GMT, la devise helvétique baissait face à l'euro à 1,3378 franc suisse pour un euro, comme face au billet vert à 0,9757 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique baissait un peu face à l'euro à 84,84 pence pour un euro, mais montait face au billet vert à 1,6164 dollar.
L'once d'or a fini à 1.388,50 dollars au fixing du soir contre 1.412,95 dollars jeudi.
Le yuan chinois a terminé à 6,6383 yuans pour un dollar contre 6,6233 yuans la veille.
Cours de vendredi Cours de jeudi
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17H00 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,3715 1,3666 EUR/JPY 112,97 112,74 EUR/CHF 1,3378 1,3320 EUR/GBP 0,8484 0,8476 USD/JPY 82,37 82,49 USD/CHF 0,9757 0,9747 GBP/USD 1,6164 1,6117