L'euro accentuait vendredi sa baisse face à un billet vert porté par des chiffres bien meilleurs qu'attendu de l'emploi aux Etats-Unis, les cambistes s'assurant aussi quelques bénéfices alors que l'euro était monté jeudi à son plus haut niveau depuis plus de neuf mois.
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,4062 dollar contre 1,4213 dollar jeudi vers 22H00 GMT, après un plus bas à 1,4024 dollar vers 16H25 GMT, revenant à des niveaux d'avant l'annonce de nouvelles mesures de soutien à l'économie des Etats-Unis par la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi.
A la suite de cette annonce, l'euro avait atteint 1,4282 dollar jeudi, son niveau le plus fort depuis le 20 janvier.
L'euro baissait aussi face à la monnaie nippone à 114,30 yens contre 114,77 yens jeudi soir.
Le dollar regagnait du terrain face au yen à 81,28 yens contre 80,74 yens la veille, après être monté jusqu'à 81,47 yens vers 12H40 GMT, un plus haut depuis mercredi.
L'économie américaine a mis fin en octobre à quatre mois de baisse de l'emploi en créant beaucoup plus de postes que ne le prévoyaient les analystes, avec 151.000 créations nettes d'emplois.
Ces chiffres "sont meilleurs qu'attendu et peuvent réduire un peu les risques de voir le taux de chômage grimper dans les mois à venir", commentait Paul Ashworth, de Capital Economics.
Cependant, "il y a toujours peu d'espoir de voir le taux de chômage (stable en octobre à 9,6%) repartir à la baisse", prévenait M. Ashworth.
Ainsi, ces chiffres ne devraient pas "faire regretter aux dirigeants de la Fed leur décision de lancer" de nouvelles mesures de soutien à une économie dont la reprise chancelle, poursuivait l'analyste.
Le dollar restait ainsi sous pression alors que la banque centrale américaine a ouvert en grand les vannes du crédit en annonçant mercredi son intention d'injecter 600 milliards de dollars de plus dans l'économie en huit mois pour soutenir la reprise et les prix.
Du point de vue du marché, tant que la Fed continue à affaiblir l'attractivité des bons du Trésor, les actifs et devises étrangers devraient en profiter au détriment du dollar.
De son côté, la monnaie unique pliait sous le poids de craintes persistantes sur la santé budgétaire de certains pays périphériques de la zone euro, au premier rang desquels la Grèce et l'Irlande.
L'Irlande s'est engagée jeudi à procéder à un tour de vis budgétaire de 6 milliards d'euros l'an prochain, dans le cadre d'un plan d'austérité de 15 milliards sur quatre ans, alors que sa capacité à juguler un déficit astronomique n'en finit pas d'alimenter l'anxiété des marchés.
Les cambistes étaient par ailleurs anxieux à l'avant-veille d'élections municipales en Grèce qui pourraient exacerber les tensions politiques et entraver les plans du gouvernement grec pour tenter de sortir le pays d'une crise budgétaire sans précédent.
Vers 17H00 GMT, la livre britannique progressait face à l'euro à 86,66 pence, mais baissait face au billet vert à 1,6228 dollar.
La devise helvétique gagnait du terrain face à l'euro à 1,3483 franc suisse pour un euro, mais baissait légèrement face au billet vert à 0,9587 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or a terminé à 1.395,50 dollars au fixing du soir contre 1.381 dollars jeudi soir, après être monté jusqu'à 1.398,25 dollars vers 14H55 GMT, un nouveau record historique.
Le yuan chinois a fini à 6,6574 yuans pour un dollar contre 6,6622 yuans la veille.
Cours de vendredi Cours de jeudi
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17H00 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,4062 1,4213 EUR/JPY 114,30 114,77 EUR/CHF 1,3483 1,3622 EUR/GBP 0,8666 0,8735 USD/JPY 81,28 80,74 USD/CHF 0,9587 0,9577 GBP/USD 1,6228 1,6267