La ministre de l'Economie Christine Lagarde relève qu'il reviendra à la présidence française du G20 de définir les outils permettant aux grandes économies de la planète d'éviter la confrontation sur leurs devises, comme elles s'y sont engagées pendant le week-end.
Lors de leur réunion de Gyeongju (Corée du Sud), les principales économies développées et émergentes se sont entendues sur "un chemin de paix" pour éviter une guerre des monnaies, explique Mme Lagarde dans les Echos de mardi.
"Mais nous n'avons pas encore les instruments à notre disposition. Cela présage des travaux de la présidence française du G20, l'an prochain", note-t-elle dans le quotidien économique.
"Ces travaux correspondent à l'un des objectifs du président Nicolas Sarkozy qui est de travailler à l'élaboration d'un nouveau système monétaire international", ajoute la ministre.
Mme Lagarde explique dans cet entretien pourquoi ses homologues du G20 ont au final rejeté la proposition américaine de fixer des objectifs chiffrés et notamment de cantonner à 4% du produit intérieur brut les excédents ou les déficits des transactions courantes des pays membres.
"La situation des pays membres est différente. En particulier, les pays fortement exportateurs de matières premières ont fait valoir que leur balance commerciale était de nature différente", relève-t-elle.
"L'objectif de 4% mis en avant par nos partenaires américains était certes une démarche audacieuse, mais trop uniforme pour être adoptée en l'état. Cela dit, ajoute-t-elle, le fait que nous nous engageons à mettre en place des référentiels pour ajuster nos balances des paiements courants est un véritable progrès".