La Chine doit réévaluer le yuan pour dépendre moins des exportations et davantage de la demande intérieure, affirme mercredi le FMI qui maintient ses prévisions de croissance à 10,5% en 2010 et 9,6% en 2011 pour le géant asiatique.
Ces prévisions sont publiées avant une réunion des ministres des Finances des 187 pays membres du Fonds monétaire international (FMI) à partir de vendredi à Washington, tandis que le risque d'une guerre des changes plane sur l'économie mondiale.
"En Chine, un rééquilibrage est primordial pour augmenter le rôle joué par la consommation des ménages dans la croissance interne", selon les perspectives économiques semestrielles du Fonds.
"Dans la mesure où une monnaie chinoise plus forte peut faciliter ce processus, d'autres pays excédentaires de la région pourraient suivre le mouvement", poursuit le FMI dans son chapitre consacré à l'Asie.
Les trois principaux responsables économiques de l'Union européenne ont appelé mardi à une appréciation "significative" de la monnaie chinoise.
Aux Etats-Unis, un projet de loi adopté fin septembre par la Chambre des représentants américaine prévoit, s'il est voté par le Congrès et signé par le président Barack Obama, des sanctions punitives contre les produits chinois.
La faiblesse du yuan favorise les exportations chinoises tandis qu'elle freine les importations de ce pays en renchérissant les produits étrangers vendus en Chine.
Le FMI maintient par ailleurs ses prévisions de croissance à 10,5% pour l'année en cours et à 9,6% pour 2011.
"La légère modération de l'activité récente devrait se prolonger en 2011 grâce aux limites quantitatives plus strictes imposées à la croissance du crédit et aux mesures pour refroidir le marché immobilier", selon le FMI.