Le Premier ministre japonais, Naoto Kan, a défendu vendredi à New York l'intervention de son pays sur le marché des changes, destinée à freiner l'appréciation du yen face à un dollar faiblissant et qui a valu des critiques acerbes au Japon.
"Au G7 comme au G20, tout le monde est d'avis qu'une fluctuation excessive des taux de change va à l'encontre de la stabilité économique et financière", a déclaré M. Kan à des reporters en marge de l'assemblée générale de l'ONU à laquelle il participait.
"La récente intervention sur les monnaies tenait compte de cet aspect des choses afin de limiter les fluctuations excessives des taux de change", a dit M. Kan, qui s'exprimait par le truchement d'un interprète.
Le 15 septembre, les autorités japonaises ont vendu massivement des yens sur les marchés, principalement contre des dollars, afin d'abaisser la valeur du yen qui venait d'atteindre son plus haut niveau en 15 ans face au billet vert.
C'était la première intervention japonaise sur le yen depuis 2004, qui plus est unilatérale. Un geste peu apprécié en particulier des Européens qui l'ont fait savoir publiquement.
La cherté actuelle du yen est extrêmement handicapante pour les entreprises japonaises et menace d'avoir des conséquences nocives sur l'ensemble de l'économie nippone en mal de dynamisme.
Les milieux d'affaires japonais souhaitent ouvertement que le dollar remonte au-dessus de la barre des 90 yens.
Vendredi soir à New York, le billet vert reculait légèrement face au yen à 84,20 yens contre 84,39 yens la veille.