Le président de l'Autorité des Marchés financiers (AMF) Jean-Pierre Jouyet s'est dit convaincu mardi sur Europe 1 que l'euro allait survivre à la crise que traverse actuellement la zone euro, jugeant qu'il n'y avait pas d'alternative à la monnaie unique.
A la question de savoir si l'euro existerait encore dans 5 ans, le patron de l'AMF, le gendarme français de la Bourse, a répondu: "j'en suis certain". Il s'agit de "ce que l'on a fait de plus important en Europe depuis 50 ans", a-t-il souligné.
"Il n'y a pas d'alternative à l'euro, (qui) nous a protégé de la crise, nous protège d'un soubresaut de la finance internationale", a affirmé le président de l'AMF, par ailleurs ancien secrétaire d'Etat aux Affaires européennes.
"Il manquait une solidarité, une discipline, des règles qui accompagnent cette monnaie unique", a-t-il poursuivi, estimant que "la bonne gouvernance de l'euro sera le prochain test des marchés".
Désormais, "les marchés attendent des résultats concrets sur tous les pays endettés y compris le nôtre", a assuré M. Jouyet, en réponse à une question sur le gel des dépenses de l'Etat annoncé par le gouvernement français pour les trois ans à venir.
"Il est important de dire aux marchés les directions dans lesquelles on s'engage" et quel est le niveau de réduction de la dette et des déficits, les moyens et la durée de ces plans, a-t-il commenté.
La crise grecque, devenue une crise des déficits en zone euro, a fait chuter la monnaie unique, qui a atteint le 7 mai son plus bas niveau depuis mars 2009, à 1,2523 dollar. L'annonce du plan de sauvetage européen lui a permis lundi de rebondir brièvement au-dessus de 1,30 dollar.