L'euro a percé sous le seuil de 1,28 dollar mercredi, pour la première fois depuis plus d'un an, pénalisé par des craintes d'une contagion de la crise grecque au sein de la zone euro renforcées par un avertissement sur le Portugal provenant de l'agence Moody's.
Vers 21H25 GMT (23H25 à Paris), l'euro valait 1,2810 dollar contre 1,2988 dollar mardi vers 21H00 GMT.
Il était tombé jusqu'à 1,2790 dollar moins d'une demi-heure auparavant.
L'euro baissait également face à la monnaie nippone, à 120,25 yens contre 122,76 yens mardi soir.
Le billet vert reculait face au yen, à 93,88 yens contre 94,51 yens la veille.
"Les événements liés à la (crise budgétaire de la) Grèce continuent de dominer le marché des changes et les autres places financières", a indiqué Nick Bennenbroek, de Wells Fargo.
"Avec des évènements qui s'enchaînent de façon rapide et désordonnée, le degré d'inquiétude des dirigeants et hommes politiques européens a sensiblement augmenté", a ajouté l'analyste.
"L'euro est un indicateur de l'incertitude et du mécontentement par rapport à la façon dont les choses évoluent", a renchéri Patrick O'Hare, de Briefing Research.
Alors que les manifestations en Grèce contre les mesures d'austérité ont plongé dans la violence, l'agence de notation financière Moody's a annoncé mercredi qu'elle envisageait d'abaisser la note souveraine du Portugal "dans les trois mois" en raison de la "récente détérioration des finances publiques et des faibles perspective de croissance à long terme" du pays.
La monnaie européenne enchaînait les seuils à la baisse, ayant franchi celui, symbolique, de 1,30 dollar la veille seulement. Elle avait été sapée par des rumeurs sur la note de l'Espagne, et sur la possibilité que Madrid demande un aide financière colossale au Fonds monétaire international (FMI), malgré les fermes démentis de l'organisme et du gouvernement espagnol.
"Il y a désormais bien plus en jeu que de savoir si la Grèce peut ou non mettre en place une réforme budgétaire", a commenté Jane Foley, analyste de Forex.com.
Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, a écarté tout risque de contagion de la crise grecque, et toute hypothèse d'éclatement de la zone euro.
Mais "si la confiance et l'appétit pour les investissements à risque continuent de se détériorer sur les marchés, c'est la reprise économique mondiale qui pourrait chanceler", a prévenu Mme Foley.
La recherche de sécurité, qui se traduisait par une préférence pour le dollar, poussait les investisseurs à délaisser les actifs considérés comme plus risqués, comme l'euro mais aussi les actions ou les matières premières.
Vers 21H25 GMT, la livre britannique gagnait du terrain face à l'euro, à 84,82 pence pour un euro, et reculait face à la monnaie américaine, à 1,5099 dollar.
La monnaie helvétique était relativement stable face à l'euro à 1,4324 franc suisse pour un euro, et se repliait nettement face au dollar, à 1,1180 franc suisse.
La monnaie chinoise a terminé à 6,8263 yuans pour un dollar contre 6,8268 yuans la veille.
Cours de mercredi Cours de mardi
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21H25 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,2810 1,2988 EUR/JPY 120,25 122,76 EUR/CHF 1,4324 1,4321 EUR/GBP 0,8482 0,8574 USD/JPY 93,88 94,51 USD/CHF 1,1180 1,1028 GBP/USD 1,5099 1,5142