L'euro restait en baisse face au dollar mercredi, après être tombé à un nouveau plus bas depuis plus d'un an, pénalisé par une grève générale en Grèce contre les mesures d'austérité du pays, alors que la crainte d'une contagion de la crise en zone euro se renforçait.
Vers 09H20 GMT (11H20 à Paris), l'euro valait 1,2977 dollar contre 1,2988 dollar mardi à 21H00 GMT, après être tombé à 1,2935 dollar vers 08H00 GMT, un plus bas depuis le 22 avril 2009.
L'euro remontait légèrement face à la monnaie nippone, à 122,86 yens contre 122,76 yens mardi soir.
Le billet vert était aussi en hausse face au yen, à 94,68 yens contre 94,51 yens la veille.
"L'annonce d'un plan d'aide à la Grèce n'a pas réussi à mettre un terme au mouvement de baisse qui touche les marchés et ce qui pourrait le calmer n'est pas évident," commentait Adarsh Sinha, analyste de Barclays Capital.
"La réunion de la Banque centrale européenne (BCE) demain (jeudi, ndlr) et la publication des chiffres de l'emploi américain vendredi pourraient aider à calmer la nervosité (du marché)", concède l'analyste.
"Mais les inquiétudes à moyen terme sur la mise en oeuvre des mesures d'austérité grecques et les risques qui pèsent sur d'autres pays (de la zone euro comme le Portugal, l'Espagne et l'Italie, ndlr) ne devraient pas disparaître de sitôt", prévenait-il.
En effet, "même si l'état des finances du Portugal et de l'Espagne ne ressemblent en aucun cas à la situation grecque, il devient de plus en plus évident que l'aide à la Grèce n'a servi qu'à résoudre un problème de court terme alors que des questions sur le plus long terme n'ont pas été chassées", notaient les analystes de Commerzbank.
De plus, "les marchés semblent s'être fait une opinion sur la façon dont l'eurogroupe a géré la crise et ne sont de toute évidence pas convaincus", ajoutait Commerzbank.
Le seuil de 1,30 dollar avait cédé mardi face à des rumeurs selon lesquelles d'autres agences de notation allaient dégrader la note de l'Espagne, et selon lesquelles Madrid pourrait demander une aide financière colossale au Fonds monétaire international (FMI), pourtant démentie par l'organisme et le gouvernement espagnol.
De plus, le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn a affirmé mercredi que l'Espagne n'a aucunement besoin d'un programme d'assistance financière comme celui de la Grèce.
De son côté, la chancelière allemande Angela Merkel a appelé mercredi les députés du Bundestag à approuver l'aide à la Grèce, dans l'intérêt de l'Europe et de leur pays, assurant qu'aucune décision ne serait prise sans l'Allemagne ou contre ses intérêts.
Mme Merkel a par ailleurs estimé qu'une des leçons à tirer de la crise financière grecque serait de "défendre et continuer à modifier" le Pacte de stabilité de l'Union européenne.
Vers 09H20 GMT, la livre britannique gagnait du terrain face à l'euro, à 85,57 pence pour un euro, comme face à la monnaie américaine, à 1,5164 dollar.
La monnaie helvétique restait presque stable face à l'euro à 1,4325 franc suisse pour un euro, et baissait légèrement face au dollar, à 1,1039 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or valait 1.171,80 dollars contre 1.185 dollars mardi soir.
Cours de mercredi Cours de mardi
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09H20 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,2977 1,2988 EUR/JPY 122,86 122,76 EUR/CHF 1,4325 1,4321 EUR/GBP 0,8557 0,8574 USD/JPY 94,68 94,51 USD/CHF 1,1039 1,1028 GBP/USD 1,5164 1,5142