Les marchés financiers --boursiers et obligataires -- ont connu une nouvelle journée agitée vendredi, en attendant l'activation du plan d'aide à la Grèce, une perspective qui a cependant aidé l'euro à progresser.
Tandis que les places boursières des pays les moins menacés par la contagion grecque terminaient en baisse, celles des pays européens aux déficits publics inquiétants, surnommés les "PIIGS" (Portugal, Italie/Irlande, Grèce et Espagne) ont fini dans le vert.
A New York, le Dow Jones a ainsi lâché 1,42% et le Nasdaq 2,02%. La Bourse de Paris a perdu 0,62%, celle de Francfort 0,15% tandis que celle de Londres a clôturé en baisse de 1,15%. L'indice bruxellois a terminé quasi stable (-0,03%) et la Bourse suisse a perdu 0,74%.
En revanche, la Bourse d'Athènes (Athex) a clôturé sur une nouvelle hausse de 2,22%, à 1.869,9 points.
Le rebond avait timidement démarré mercredi (+0,63%), après une chute importante mardi, journée noire pour l'Athex, qui avait perdu plus de 6%, inquiet du retard que prenait le déclenchement de l'aide de la zone euro et du Fonds monétaire international (FMI).
Lisbonne a pris 0,98% tandis que l'indice madrilène Ibex-35 montait de 0,49%, malgré la hausse du taux de chômage au-delà des 20% au premier trimestre, à 20,05%. Seule la Bourse de Milan a terminé en baisse de 0,61%.
La Bourse de Dublin a gagné 0,60%.
Les marchés ont été en partie rassurés par l'imminence d'un accord entre Athènes, le FMI et l'UE sur les mesures d'austérité exigées de la Grèce pour débloquer l'aide financière internationale.
Une source gouvernementale a affirmé que cet accord était "très proche" et serait annoncé "d'ici dimanche" par le gouvernement grec.
Le chef de file du groupe des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a par ailleurs convoqué une réunion de l'Eurogroupe dimanche à Bruxelles à 14H00 GMT.
L'euro s'échangeait autour du seuil de 1,33 dollar. Vers 17H20 GMT (23H20 à Paris) l'euro valait 1,3295 dollar contre 1,3229 dollar jeudi vers 21H00 GMT.
Au plus fort de l'anxiété sur la crise grecque, la monnaie unique avait touché mercredi 1,3115 dollar pour un euro, son niveau le plus bas depuis fin avril 2009.
En revanche, sur le marché de la dette d'Etat, qui s'était calmé plus tôt dans la journée, les rendements grecs à 10 ans, repassés un temps sous le seuil des 9%, remontaient à 10,00%, contre 9,039% jeudi soir. Ils avaient atteint leur plus haut mercredi, touchant 11,142%.
Les taux à 2 ans de la Grèce suivaient la même tendance, à 12,72% contre 12,566% la veille au soir. Ils se maintenaient toujours à un niveau plus élevé que les taux à 10 ans, traduisant les craintes plus importantes concernant un risque de défaut du pays à court terme.
Contrastés, les rendements portugais s'incrivaient à 5,14%, contre 5,452% jeudi soir, et à 4,32%, contre 4,109%, sur le taux à deux ans.
Les taux longs espagnols à 10 ans reculaient aussi et s'établissaient à 3,17%, contre 4,066% la veille au soir.