
Les Bourses européennes maintenaient toujours la tête hors de l'eau vendredi à la mi-journée, après s'être nettement redressées la veille et l'euro passait au dessus de 1,33 dollar, alors que l'adoption du plan d'aide d'urgence à la Grèce est imminente.
Les Bourses des pays européens aux déficits publics inquiétants, surnommés les "PIIGS" (Portugal, Italie/Irlande, Grèce et Espagne), continuaient à grimper.
La Bourse d'Athènes gagnait ainsi 1,08% à 1.849,08 points. Lisbonne prenait 1,65% tandis que l'indice madrilène Ibex-35 montait de 0,95%, malgré la hausse du taux de chômage au-delà des 20% au premier trimestre, à 20,05%.
L'accord entre Athènes, le FMI et l'UE sur les mesures d'austérité exigées de la Grèce pour débloquer l'aide financière internationale est "très proche" et sera annoncé "d'ici dimanche" par le gouvernement grec, a indiqué vendredi une source gouvernementale à l'AFP.
Dans le même temps, le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, "n'exclut pas" une réunion par téléconférence de l'Eurogroupe ce week-end sur l'activation du plan.
L'euro passait au-dessus du seuil de 1,33 dollar à 1,3315 dollar, après être tombé mercredi jusqu'à 1,3115 dollar, son plus bas niveau depuis fin avril 2009.
Les places boursières des pays les moins menacés par la contagion grecque marquaient une pause, après avoir repris des couleurs jeudi.

Vers 12H30 (10H30 GMT), la Bourse de Paris reculait légèrement (-0,12%), la Bourse de Francfort prenait 0,39% tandis que la Bourse de Londres lâchait 0,31%.
Loin d'imiter la hausse de Wall Street la veille (+1,11% pour le Dow Jones et +1,63% pour le Nasdaq), grâce à des résultats d'entreprises satisfaisants, et celle de Tokyo vendredi (+1,21%), les investisseurs faisaient preuve de prudence avant le PIB américain pour le premier trimestre.
Le chiffre sera publié à 14H30 (12H30 GMT) et il devrait montrer selon les analystes que la reprise économique s'est poursuivie pour le troisième trimestre d'affilée.
Le marché de la dette d'Etat se calmait également, après des journées de panique.
Vers 12H30 (10H30 GMT), les taux grecs à 10 ans restaient stables à 9,068%, contre 9,04% la veille au soir. Ceux à deux ans continuaient néanmoins à refluer à 12,465% contre 12,89% la veille, loin des plus de 18% atteint mercredi en cours de journée.
Les taux longs à dix ans du Portugal, considéré comme le deuxième maillon faible de la zone euro, reculaient à 5,247% contre 5,48% la veille et les taux à 2 ans à 3,895% contre 4,78%.
En Espagne et en Irlande, pays également surveillés pour leurs déficits élevés, les taux à 10 ans baissaient respectivement à 4,015% contre 4,05% jeudi soir et à 5,126% contre 5,297%.
L'agence de notation Standard and Poor's a dégradé mercredi d'un cran la note de la dette à long terme de l'Espagne (de AA+ à AA), après avoir abaissé mardi les notes grecque et portugaise.