L'euro accentuait ses pertes face au dollar jeudi, tombant à un nouveau plus bas depuis juin, les cambistes continuant de s'inquiéter des difficultés budgétaires de plusieurs pays de la zone euro avant la décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).
Vers 10H00 GMT (11H00 à Paris), l'euro valait 1,3839 dollar contre 1,3884 dollar vers 22H00 GMT la veille, après être tombé à 1,3827 dollar vers 09H30, un plus bas depuis le 22 juin.
La monnaie unique européenne reculait aussi face au yen à 125,70 yens contre 126,38 yens.
Le dollar baissait également face au yen à 90,83 yens, contre 90,99 mercredi soir.
Les cambistes craignent la nécessité d'une intervention musclée de l'Europe, voire un appel à l'aide auprès du Fonds monétaire international (FMI), pour sortir la Grèce d'une crise budgétaire sans précédent.
Le ministre grec des Finances George Papaconstantinou a déclaré mercredi que son pays espérait le soutien des autres membres de l'Union Européenne (UE) dans la crise actuelle des déficits publics de la Grèce, pour se défendre contre les attaques spéculatives des marchés internationaux.
Plus tôt mercredi, la Commission européenne avait annoncé qu'elle mettra la Grèce sous une surveillance étroite et d'une ampleur inédite afin de s'assurer qu'elle prendra les mesures qui s'imposent pour résoudre sa crise budgétaire.
Par ailleurs, le directeur général du FMI Dominique Stauss-Kahn a suggéré ce jeudi aux pays de la zone euro "d'aider d'une façon ou d'une autre" la Grèce pour qu'elle surmonte ses problèmes.
La position des investisseurs sur la Grèce est de "vendre maintenant et poser des questions plus tard", commentaient les analystes de ING Bank.
Et "il semble que les problèmes de dettes souveraines font tache d'huile en zone euro", notait Michael Hewson, analyste de CMC Markets, principalement en Espagne et au Portugal.
Le gouvernement espagnol prévoit que la dette publique du pays se creusera jusqu'en 2012 à 74,3% du PIB, avant de commencer à refluer en 2013, selon un document officiel publié mercredi.
De son côté, le Premier ministre portugais, José Socrates, a mercredi jugé infondée la "suspicion" au sujet de la situation budgétaire de son pays, et met en cause les agences de notation dont la crédibilité est selon lui à revoir.
Les cambistes guettaient par ailleurs avec prudence la fin de la réunion de la BCE jeudi.
"Aucune changement de taux n'est attendu mais ce sont la situation en Grèce, un éventuel plan de sauvetage de Union européenne, et les dernières perspectives économiques (de la zone euro) qui vont dominer la conférence de presse" de la BCE, notait Kenneth Broux, économiste chez Lloyds.
Cependant le président de l'institution Jean-Claude Trichet devrait se contenter de répéter qu'il n'y aura aucune exception aux règles budgétaires européennes, selon des analystes.
Les marchés attendent également la décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre, qui pourrait fournir des éléments sur les perspectives économiques du Royaume-Uni.
Vers 10H00 GMT, la livre britannique restait stable face à l'euro à 87,38 pence pour un euro, et reculait face au dollar à 1,5835 dollar.
La monnaie helvétique gagnait un peu face à l'euro à 1,4702 franc suisse pour un euro, et perdait un peu face au dollar à 1,0624 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or valait 1.103,95 dollars contre 1.115,25 dollars mercredi soir.
Cours de jeudi Cours de mercredi
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10H00 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,3839 1,3884 EUR/JPY 125,70 126,38 EUR/CHF 1,4702 1,4713 EUR/GBP 0,8738 0,8738 USD/JPY 90,83 90,99 USD/CHF 1,0624 1,0590 GBP/USD 1,5835 1,5892