L'euro repartait à la baisse mercredi face à un dollar soutenu par une baisse plus forte que prévu des destructions d'emploi dans le secteur privé aux Etats-Unis, et alors que les cambistes s'inquiètent toujours pour la santé budgétaire de certains pays de la zone euro.
Vers 14H00 GMT (15H00 à Paris), l'euro valait 1,3950 dollar contre 1,3959 dollar mardi vers 22H00 GMT.
La monnaie unique européenne progressait cependant face au yen à 126,74 yens contre 126,17 yens.
Le dollar gagnait aussi du terrain face à la devise nippone à 90,84 yens, contre 90,39 mardi soir.
Le secteur privé aux Etats-Unis a détruit 22.000 postes en janvier, soit 36% de moins que le mois précédent, et bien moins qu'attendu par les analystes, selon l'enquête mensuelle publiée mercredi par le cabinet ADP.
Les destructions mensuelles d'emplois sont tombées ainsi à leur plus bas niveau depuis le début de la chute de l'emploi en février 2008.
Les chiffres d'ADP sont souvent considérés par les analystes comme une première indication de la tendance des chiffres du chômage et de l'emploi américain, indicateur majeur pour évaluer la santé de l'économie américaine, et dont les données pour janvier sont attendues vendredi.
Le mois dernier, les chiffres décevants de l'emploi américain avaient entraîné une baisse du dollar, et entamé la confiance des investisseurs sur la force de la reprise de la première économie mondiale, mais de bons chiffres pourraient au contraire relancer les spéculations d'une remontée anticipée des taux de la Réserve fédérale américaine.
L'euro souffrait de son côté alors que la Commission européenne va mettre le Grèce sous une surveillance étroite et d'une ampleur inédite afin de s'assurer qu'elle prendra les mesures qui s'imposent pour résoudre sa crise budgétaire, après avoir approuvé mercredi le plan d'économies du gouvernement grec.
"De sérieux doutes demeurent sur la capacité de la Grèce a atteindre les réductions de déficit prévues, notamment parce que ces objectifs reposent sur ce qui semble être une vision plus qu'optimiste de l'économie grecque", commentait Ben May, économiste chez Capital Economics.
"Il faudra des preuves tangibles d'un progrès concret, ou des indications plus fortes d'un soutien possible de la Commission, pour apaiser totalement les craintes sur la dette grecque", ajoutait l'économiste.
En outre, les inquiétudes s'intensifiaient sur la situation espagnole.
Le gouvernement espagnol a indiqué mercredi que la dette publique du pays devrait se creuser jusqu'en 2012 à 74,3% du PIB, avant de commencer à refluer en 2013.
Le ministère de l'Economie a annoncé que le gouvernement avait "remis à la Commission européenne l'actualisation du programme de stabilité 2009-2013".
Par ailleurs, les cambistes attendent jeudi les décisions de politique monétaire de la Banque d'Angleterre (BoE) et de la Banque centrale européenne (BCE).
Vers 14H00 GMT, la livre britannique baissait face à l'euro à 87,47 pence pour un euro, comme face au dollar à 1,5948 dollar.
La monnaie helvétique baissait face à l'euro à 1,4737 franc suisse pour un euro, comme face au dollar à 1,0564 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or a fini à 1.118,50 dollars au fixing du matin contre 1.111 dollars mardi soir.
Le yuan chinois a terminé à 6,8266 yuans pour un dollar contre 6,8271 yuans la veille.
Cours de mercredi Cours de mardi
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14H00 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,3950 1,3959 EUR/JPY 126,74 126,17 EUR/CHF 1,4737 1,4728 EUR/GBP 0,8747 0,8739 USD/JPY 90,84 90,39 USD/CHF 1,0564 1,0549 GBP/USD 1,5948 1,5968