L'euro a repassé lundi en début d'échanges européens le seuil de 1,50 dollar alors que l'appétit au risque revenait en force, les marchés semblant confiants dans le fait que les banques centrales allaient maintenir longtemps des taux bas, notamment après le chômage américain.
A 10H39 GMT, l'euro valait 1,4978 dollar contre 1,4846 dollar vendredi soir, après avoir repassé vers 10H30 GMT le seuil de 1,50 dollar, plus franchi depuis le 26 octobre.
Face au yen, la monnaie unique européenne progressait également à 134,91 yens contre 133,45 yens vendredi soir.
En berne face à l'euro, le dollar était à la hausse face à la devise nippone à 90,07 yens contre 89,90 yens.
Les mauvais chiffres du chômage américain, qui avaient poussé vendredi les monnaies refuge que sont le dollar et le yen, "peuvent être interprétés comme une motivation pour les Banques centrales de garder en place leurs mesures de soutien à l'économie," commentait Sébastien Barbe, analyste de Calyon.
"Certains investisseurs voient cette situation comme étant gagnant-gagnant", ajoutait-il, "d'un côté, tant que la reprise n'est pas assez forte, les banques centrales continueront à soutenir la liquidité, ce qui peut être bénéfique pour les prix des actifs".
"D'un autre côté, les banques centrales pourraient commencer à resserrer les conditions monétaires dans les prochains trimestres, mais pas avant que la reprise ne soit suffisamment en marche et pérenne", continuait Sébastien Barbe, mais de l'autre "cette force économique retrouvée pourrait aussi soutenir les prix des actifs malgré des taux plus élevés".
Par ailleurs, les ministres des Finances du G20, qui se sont réunis ce week-end au Royaume-Uni, ont estimé qu'il fallait continuer à maintenir des mesures de soutien économiques afin d'apaiser les craintes du marché sur un resserrement prématuré des politiques monétaires qui tuerait dans l'oeuf la reprise.