L'euro s'affichait en petite hausse, restant à courte portée du seuil de 1,50 dollar mardi en début d'échanges européens, l'optimisme restant de mise pour les cambistes alors que les autorités de la zone euro se sont inquiétées de la baisse du dollar et du yuan chinois.
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), l'euro valait 1,4975 dollar contre 1,4962 dollar lundi vers 21H00 GMT.
L'euro cédait par contre du terrain face au yen à 135,22 yens contre 135,48 yens la veille.
Face à la devise nippone, le dollar reculait aussi à 90,31 yens contre 90,56 yens lundi.
La monnaie unique européenne a été pénalisée mardi matin par le recul des prix à la production en Allemagne en septembre, en raison de la chute ininterrompue des prix de l'énergie par rapport à l'an passé.
Mais l'euro n'était plus qu'à un cheveu du seuil symbolique de 1,50 dollar mardi, ce qui n'était plus arrivé depuis le 11 août 2008. Pendant les échanges asiatiques, la monnaie unique est ainsi montée à 1,4994 dollar.
Les autorités de la zone euro ont exprimé leur "préoccupation" lundi face à la faiblesse du dollar et la sous-évaluation chronique du yuan chinois, deux phénomènes qui pénalisent les exportations de l'Europe et hypothèquent ses chances de reprise économique.
"Nous avons assez longuement discuté entre nous des taux de change, c'est un problème qui nous préoccupe", a déclaré à la presse leur chef de file, Jean-Claude Juncker.
Le conseiller spécial de l'Elysée Henri Guaino a estimé mardi qu'une parité de "1,50 dollar pour un euro c'est un désastre pour l'économie et l'industrie européenne".
"Le dollar reste sur la défensive face à un euro flirtant, mais sans la passer, avec la barre des 1,50" commentait de son côté l'analyste Lee Harmdman, de Bank of Tokyo-Mitsubishi, citant une "pléthore de facteurs" : depuis les résultats trimestriels des sociétés américaines, qui ont dépassé les attentes des marchés, à une note de la Fed de New York, la veille sur le "repo inversé".
La Banque de réserve fédérale de New York, intermédiaire traditionnel entre la Fed et les marchés financiers, a indiqué dans un communiqué avoir "récemment commencé à tester" des opérations de retrait de liquidités, dans le cadre de sa stratégie de sortie de crise.
Les taux d'intérêt bas aux Etats-Unis encourageaient les investisseurs à emprunter du dollar pour l'investir dans des monnaies à plus haut rendement (euro, monnaies liées aux matières premières ou des économies émergentes) tandis que l'évolution positive des marchés boursiers pénalise de toutes façons le dollar, considéré comme une valeur refuge en temps de crise et donc délaissé alors que se manifestent les premiers signes de reprise.
Le dollar australien a ainsi atteint son plus haut depuis plus de 14 mois, face au dollar américain.
Mercredi, les cambistes attendront la publication du livre beige de la Fed aux Etats-Unis. En Europe, plusieurs indicateurs industriels seront attendus en fin de semaine, dont une première estimation de l'indice PMI composite d'octobre.
A 10H00 GMT, la livre reculait face à l'euro à 91,25 pence pour un euro, ainsi que face au billet vert à 1,6392 dollar.
La monnaie helvétique gagnait du terrain face à l'euro à 1,5124 franc suisse pour un euro, ainsi que face au billet vert à 1,0101 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or cotait 1.064 dollars au fixing du matin contre 1.050,50 dollars la veille au soir.
Le yuan chinois a terminé à 6,8266 yuans pour un dollar contre 6,8268 yuans lundi.
Cours de mardi Cours de lundi
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10H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4975 1,4962 EUR/JPY 135,22 135,48 EUR/CHF 1,5124 1,5134 EUR/GBP 0,9125 0,9117 USD/JPY 90,31 90,56 USD/CHF 1,0101 1,0114 GBP/USD 1,6392 1,6407