Le ministre des Finances du Japon, Hirohisa Fujii, a démenti lundi être satisfait du haut niveau actuel du yen, tentant ainsi de faire éteindre une rumeur qui a déclenché des spéculations sur les marchés des changes.
"Je n'ai jamais dit que je ne ferais rien en cas de hausse du yen", a-t-il déclaré lors d'une conférence à Tokyo.
Il a expliqué que des remarques qu'il avait faites contre les baisses artificielles des monnaies pour doper les exportations ont été "interprétées comme voulant dire que je soutiens les hausses du yen, mais je n'ai jamais dit une telle chose", a-t-il ajouté.
Il a assuré être d'accord avec la position exprimée par le Premier ministre Yukio Hatoyama au sommet du G20 à Pittsburgh vendredi, qui juge "très souhaitable que les marchés des changes soient stables".
Le dollar est tombé vendredi sous les 90 yens, après l'annonce que M. Fujii avait dit au secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner, en marge du sommet, que le Japon était contre faire baisser "intentionnellement" le yen.
Le dollar a continué à baisser lundi face au yen, chutant à 88,25 yen, son plus bas depuis 8 mois, après que M. Fujii a déclaré que la baisse actuelle de la devise américaine n'était "pas anormale" et que ce serait "une erreur" de faire artificiellement baisser le yen pour stimuler les exportations.
Le dollar a rebondi en fin de séance au dessus de 89 yens, après le démenti de M. Fuji.
Mais "sans intervention pour affaiblir le yen, et avec un rendement du dollar si bas, il est difficile d'imaginer un retournement de la tendance dollar/yen à court terme", a estimé l'analyste de NAB Capital John Kyriakopoulos.
La hausse du yen a nui aux exportateurs japonais mais le Japon n'est pas intervenu sur le marchés des changes depuis mars 2004. La hausse du yen a fait chuter le nikkei de 5% au cours des deux dernières séances, à son plus bas depuis deux mois
-- Avec Dow Jones Newswire --