Le dollar profitait du rebond des commandes de biens durables américaines en juillet, mercredi vers 12H30 GMT, et inversait sa tendance des heures précédentes face à l'euro, dans un mouvement rompant avec la logique de regain du goût du risque, qui défavorise les valeurs-refuge.
Le billet vert cotait sous 1,43 dollar pour un euro en milieu d'échanges européens, contre plus de 1,43 à l'ouverture.
Les commandes de biens durables aux Etats-Unis ont rebondi en juillet, de 4,9%, par rapport à juin. C'est la plus forte hausse de cet indicateur depuis juillet 2007, et elle est bien supérieure aux attentes des analystes qui avaient estimé leur progression à 3,2%.
Cette rupture avec la logique d'aversion-goût du risque s'est déjà illustrée dans l'incapacité de l'euro (considéré comme risqué sur le marché des changes) à profiter de bons indicateurs européens et a connu un notable précédent au début du mois, avec un rebond du billet vert suite aux chiffres de l'emploi américain en juillet meilleurs que prévu.
"Depuis le 7 août (date des chiffres de l'emploi américain, ndlr), (...) l'euro a bénéficié de facteurs de soutien mais n'a pas réussi à réaliser de sorties remarquables" commentait Derek Halpenny, de Bank of Tokyo-Mitsubishi.
"L'absence de performances de l'euro est un signal clair de changement de fortune pour la monnaie unique" alors que les marchés restent poussés à l'optimisme, ajoutait l'analyste.
Mercredi, les cambistes attendaient encore les chiffres des ventes de logements neufs de juillet (14H00 GMT), qui pourraient pousser davantage le dollar à la hausse s'ils se révélaient meilleurs qu'attendus.