Le dollar a connu des mouvements contrastés vendredi après la publication des chiffres de l'emploi américain en juillet, cédant tout d'abord un cent face à l'euro à 1,4414 dollar pour un euro, avant de le regagner encore plus vite à 1,4274 dollar pour un euro.
En données corrigées des variations saisonnières, la première économie mondiale a supprimé 247.000 emplois nets sur ce mois, contre 443.000 le mois précédent. C'est mieux que ce qu'anticipaient les économistes, qui tablaient en moyenne sur 325.000 emplois détruits.
La surprise est venue surtout de la baisse du taux de chômage, à 9,4% en juillet contre 9,5% le mois précédent, alors que les économistes attendaient une hausse à 9,6%, et que les autorités ont prévenu que le chômage allait monter jusqu'en 2010. Ce taux de n'avait pas connu de baisse depuis avril 2008.
Cela a fait plonger le dollar, valeur refuge par excellence.
Cependant, peu de temps après, le dollar effaçait ses pertes en raison de détails dans le rapport montrant la persistance de plusieurs tendances inquiétantes.
Cette baisse du taux de chômage, dont le département du Travail souligne qu'il "a peu changé", ne signale pas réellement d'amélioration de la conjoncture. "En juillet, les suppressions d'emplois ont continué dans la plupart des grands secteurs de l'économie", a indiqué le département du Travail.
En outre, les secteurs qui créent des emplois sont rares, et ils le font dans de faibles proportions.
Autre phénomène inquiétant, "le nombre de chômeurs de longue durée a poursuivi sa hausse", avec 5,0 millions d'Américains cherchant un emploi depuis six mois ou plus, soit un tiers des chômeurs.