Le mois de juillet s'est terminé sur une notre très instable pour les cours de l'or noir.
Le rebond sur le support horizontal sous 40 $ le baril puis l'envolée de mai et juin décrivaient une configuration assez classique, objet des 2 précédentes analyses sur le sujet.
Le chandelier du mois dernier présente sur le graphique un tout autre profil.
Le corps est très restreint signifiant que les cours ont clôturé le mois là où il l'avait commencé. D'autre part, il est agrémenté d'une longue mèche – ou ombre – basse qui révèle une grande indécision en cours de mois.
C'est la première fois en 10 ans qu'une telle physionomie est observée. Ceci s'articule autour de 3 points :
* premièrement, une phase de respiration après l'envol, suivie d'un retour des acheteurs confirmant la cassure de mai, n'a strictement rien d'anormal. Cette phase a d'ailleurs duré l'essentiel du mois jusqu'à mardi dernier et s'est réalisée en «bon ordre».
* deuxièmement, un décrochage a eu lieu mardi et mercredi sur la nouvelle d'une hausse des stocks de brut aux États-Unis, une surprise qui a pesé sur les cours.
* enfin, les 2 dernières séances ont encore amplifié cette hausse de la volatilité avec un retour rapide sur les 70 $ lié à la baisse du dollar en fin de semaine.
La faiblesse du dollar incite les opérateurs à se porter acquéreurs de matières premières pour conserver leur pouvoir d'achat, celles-ci étant cotées en dollar US. Le pétrole a donc joué un peu le même rôle que l'or comme «anti-dollar».
En conclusion, si indécision il y a, juillet a été finalement très parlant et donne une bonne synthèse des ressorts sur lesquels l'évolution du cours se construit : la résistance oblique, dernier verrou à faire sauter en direction des 80 $, les stocks qui donnent le pouls de la demande chaque mercredi et l'évolution de la devise mondiale.
Or il se trouve justement que le Dollar Index qui mesure les cours du dollar contre un panier de devises vient de toucher un plus bas annuel à 78,29. Une situation qui a tendance à mettre les cambistes «sur les dents» et les opérateurs sur matières premières en émoi. N'oubliez donc pas de regarder aussi de ce côté là...