L'euro limitait fortement ses gains vendredi face au dollar en début d'échanges européens, après un chômage au plus haut depuis 1999 et des chiffres montrant un recul record des prix en zone euro, qui ont poussé les investisseurs à se tourner vers la valeur refuge américaine.
Vers 09H00 GMT (11H00 à Paris), l'euro s'échangeait à 1,4096 dollar contre 1,4063 jeudi à 21H00 GMT.
Il montait également face à la monnaie nippone, à 134,80 yens contre 134,33 la veille.
Le dollar avançait aussi face à la devise japonaise à 95,65 yens contre 95,51 yens jeudi.
Les investisseurs vendaient leurs euros vendredi alors que le chômage s'est affiché en augmentation dans la zone euro à 9,4% en juin, son plus haut niveau depuis juin 1999, contre 9,3% en mai.
En outre, la zone euro a enregistré un recul des prix record en juillet sur un an, de 0,6%, après déjà un premier repli de 0,1% en juin.
La monnaie unique ne marquait donc plus qu'une toute petite hausse, par rapport à son plus haut depuis deux mois, à 1,4304 dollar, atteint mardi, à l'image des Bourses européennes dont les résultats étaient mitigés vendredi à l'ouverture.
"L'euro avait gagné du terrain, pendant la nuit, face au dollar après un article du Wall Street Journal revenant sur la question des bons du Trésor américain et ses achats par la Chine" rapportait en outre Neil Mellor, de Bank of New York Mellon.
Soutenant l'euro, l'appétit du risque avait été fouetté cette semaine après la remontée de Wall Street, dopée par des résultats d'entreprises meilleurs que prévu et par un relèvement de recommandation, jeudi, de General Electric entraînant le Dow Jones à son plus haut niveau de l'année.
"Le dollar, dans les derniers jours, a commencé à remonter dans un ENVIRONNEMENT marqué par l'optimisme grandissant sur les marchés financiers. Ce pourrait être là un signe parlant de changement de logique sur le marché des changes alors que les investisseurs considèrent en outre la possibilité que la Réserve fédérale (Fed) réponde vigoureusement à une reprise naissante", commentait Derek Halpenny, de Bank of Tokyo-Mitsubishi, évoquant ainsi une éventuelle hausse de taux de la Fed.
La logique d'aversion pour le risque, qui a prévalu pendant la crise, tendait à défavoriser le dollar, considéré comme une valeur-refuge, à chaque signe d'amélioration de la conjoncture.
Les cambistes guetteront avec impatience vendredi les chiffres du PIB américain pour le deuxième trimestre (12H30 GMT). Les analystes attendaient un recul de 1,5% par rapport au même trimestre l'an dernier, en données annualisées.
Vers 09H00 GMT, la livre sterling progressait face à la monnaie européenne à 85,19 pence pour un euro, comme face au billet vert à 1,6544 dollar pour une livre.
La monnaie helvétique était en repli face à l'euro à 1,5338 franc suisse pour un euro, ainsi que face au dollar à 1,0883 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or s'échangeait à 935,05 dollars contre 932,50 dollars la veille au fixing du soir.
Cours de vendredi Cours de jeudi
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09H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4096 1,4063 EUR/JPY 134,80 134,33 EUR/CHF 1,5338 1,5302 EUR/GBP 0,8519 0,8527 USD/JPY 95,65 95,51 USD/CHF 1,0883 1,0876 GBP/USD 1,6544 1,6489