
L'euro avançait mardi en début d'échanges européens face au billet vert, après un nouveau plus haut depuis deux mois au-dessus de 1,43 dollar, dans un marché toujours optimiste alors que d'autres indicateurs américains sont attendus dans la journée.
Vers 09H00 GMT (11H00 à Paris), la monnaie européenne était en hausse face à la devise américaine à 1,4271 dollar contre 1,4238 lundi vers 21H00 GMT, après avoir touché 1,4304 dollar, niveau plus atteint depuis le 3 juin.
L'euro avançait également face à la monnaie nippone, à 135,98 yens contre 135,50 yens la veille.
Face au yen, le dollar était en léger recul, à 95,12 yens contre 95,16 lundi.
Les opérateurs attendaient la publication des chiffres de la confiance des consommateurs américains ainsi que celle, plus tard dans la journée, de l'indice S&P Case Schiller sur le prix des logements.
Lundi, l'espoir d'une reprise de l'économie américaine avait été soutenu par les chiffres des ventes de logements neufs aux Etats-Unis, qui ont augmenté de 11% en juin par rapport au mois précédent, une progression très supérieure aux prévisions des économistes.
Selon les analystes de Standard Chartered, cet optimisme du marché devrait continuer à soutenir les devises considérées comme risquées, comme le real brésilien, la livre turque, le dollar australien ou néo-zélandais et l'euro.
A l'inverse, "des devises (défensives) comme le yen japonais et dollar américain devraient perdre du terrain".
En revanche, facteur de soutien potentiel pour le billet vert: depuis lundi, Pékin et Washington ont engagé deux jours de discussions approfondies alors que "le dollar est une fois encore sous pression face à un grand nombre de devises. Depuis le 9 mars dernier (jour de l'introduction de l'assouplissement quantitatif par la Réserve fédérale), le dollar a perdu 12% avec des pertes accélérées pendant les trois dernières semaines" rapportaient les analystes de Bank of New York Mellon.
La Chine réclame une nouvelle monnaie de réserve internationale. Première créancière des Etats-Unis en bons du Trésor américain, elle devrait redire à Washington combien elle s'inquiète pour son argent au moment où les Etats-Unis aggravent leurs déficits et qu'elle "aimerait entendre le plus rapidement possible une intervention verbale au sujet du glissement du billet vert", selon les analystes.
En outre, le président de la Banque de réserve fédérale de Philadelphie, Charles Plosser, a affirmé lundi au Wall Street Journal que la première hausse des taux de la banque centrale américaine depuis le début de la crise pourrait intervenir "dans un avenir pas trop lointain".
Mais "ces commentaires pourraient ne pas avoir un énorme impact dans la mesure où Plosser est réputé favorable aux hausses de taux et n'a pas de droit de vote actuellement" selon les analystes de Barclays Capital.
Vers 09H00 GMT, la livre sterling reculait légèrement face à la monnaie européenne à 86,37 pence pour un euro, mais progressait face au billet vert à 1,6551 dollar pour une livre.
La monnaie helvétique était stable face à l'euro à 1,5239 franc suisse pour un euro, mais gagnait du terrain face au dollar à 1,0662 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or s'échangeait à 955,07 dollars contre 955 dollars la veille au fixing du soir.