L'euro remontait nettement face au dollar vendredi en début d'échanges européens, après la publication des indices PMI et Ifo, qui ont incité les cambistes à retrouver le goût du risque, soutenu par des bourses bien orientées, et au lendemain d'un plus haut depuis juin.
Vers 09H00 GMT (11H00 à Paris), l'euro remontait à 1,4216 dollar contre 1,4156 dollar jeudi vers 21H00 GMT. La monnaie unique européenne avait grimpé, jeudi en cours de journée, jusqu'à 1,4291 dollar, un plus haut depuis le 3 juin, avant de se replier.
L'euro remontait aussi face à la monnaie nippone, à 134,82 yens contre 134,40 yens la veille.
Le dollar était stable face au yen à 94,92 yens contre 94,95 yens jeudi.
L'indice composite des directeurs d'achat (PMI), synthétisant l'activité des secteurs manufacturiers et des services dans la zone euro, s'est redressé pour le cinquième mois consécutif en juillet, à son plus haut niveau depuis dix mois, s'établissant à 46,8 points, contre 44,6 points en juin.
Autre facteur d'optimisme sur les marchés, le baromètre de confiance Ifo, qui mesure le climat des affaires en Allemagne, est de nouveau remonté en juillet, affichant un niveau supérieur aux attentes, de 87,3 points contre 85,9 points en juin.
L'euro demeurait en outre soutenu par la hausse des marchés boursiers et les perspectives d'amélioration de l'économie mondiale, qui poussent les investisseurs à acheter des monnaies considérées comme plus risquées.
"En toute cohérence, le rebond du marché aboutit au traditionnel recul du dollar et du yen" (valeurs refuge qui reculaient vendredi, ndlr), observait Stuart Bennett de Calyon.
Avec les bonnes nouvelles économiques (macro-indicateurs et résultats d'entreprises), les cambistes favorisaient à nouveau les monnaies des économies émergentes (real brésilien, rand sud-africain, lire turque...) et les monnaies considérées comme risquées (euro, dollars des antipodes et livre sterling).
La monnaie britannique a cependant fortement limité son avancée après la publication, vendredi, des chiffres du PIB indiquant une contraction de 0,8% au deuxième trimestre par rapport au premier, et de 5,6% sur l'année, des chiffres plus mauvais que prévu et la pire contraction annuelle depuis le début de la statistique en 1955.
De son côté, la monnaie brésilienne a atteint vendredi à 1,88 real pour un dollar son plus haut niveau depuis le 26 septembre dernier, au début de la crise financière mondiale.
Pénalisant davantage le billet vert, les spéculations autour de la diversification des devises contre l'hégémonie de la monnaie américaine ont été concrétisées par l'annonce du Conseil du marché commun du Mercosur qui a approuvé l'abandon du dollar au profit des devises locales pour les échanges commerciaux, une modalité déjà introduite par le Brésil et l'Argentine en 2008.
Vers 09H00 GMT, la livre sterling reculait face à la monnaie européenne à 86,33 pence pour un euro, et face au billet vert à 1,6450 dollar pour une livre.
La monnaie helvétique était en hausse face à l'euro à 1,5229 franc suisse pour un euro, comme face au dollar à 1,0722 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or s'échangeait à 951,33 dollars contre 950 dollars la veille au fixing du soir.
Cours de vendredi Cours de jeudi
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09H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4216 1,4156 EUR/JPY 134,82 134,40 EUR/CHF 1,5229 1,5209 EUR/GBP 0,8633 0,8585 USD/JPY 94,92 94,95 USD/CHF 1,0722 1,0744 GBP/USD 1,6450 1,6485