L'euro, qui s'était redressé la veille face au dollar après plusieurs séances de baisse, reperdait de nouveau du terrain vendredi en début d'échanges européens sur un marché qui reste très hésitant dans l'attente de plusieurs indicateurs américains et favorisait le yen.
Vers 09H00 GMT (11H00 à Paris), l'euro reculait à 1,3906 dollar contre 1,4024 dollar jeudi vers 21H00 GMT.
La monnaie unique européenne cédait aussi du terrain face au yen, s'échangeant à 128,97 yens contre 130,42 yens la veille.
Le dollar reculait également face au yen, à 92,67 yens contre 92,96 yens jeudi.
"Il y a encore des raisons d'être optimiste et de voir une période de croissance au deuxième semestre, en particulier aux Etats-Unis. Cependant, force est de reconnaître la détérioration de la confiance sur les marchés depuis près d'un mois, ce qui est évident aussi sur le marché des changes", notait Derek Halpenny, de Bank of Tokyo-Mitsubishi.
"Le yen est le grand gagnant (de ce regain d'aversion au risque, NDLR), étant la seule devise à avoir en outre réussi à progresser contre le dollar depuis le pic des marchés américains, le 12 juin", ajoutait l'analyste.
Depuis cette date, le dollar a remonté face à l'euro mais a perdu du terrain face au yen, environ 6%.
Jeudi, l'euro s'était refait une santé, après sa chute des jours précédents, face à un dollar pénalisé, une nouvelle fois, par des chiffres rassurants sur l'emploi américain, incitant les investisseurs à prendre plus de risques.
Mais cette embellie a été de courte durée, les investisseurs attendant avec fébrilité les nombreux indicateurs macroéconomiques qui seront publiés ce vendredi, parmi lesquels le commerce extérieur en mai aux Etats-Unis et l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan pour juillet.
Reflétant cette humeur maussade, du moins inquiète, les marchés actions évoluaient en baisse.
Les investisseurs seront également attentifs aux résultats trimestriels des entreprises dont la "saison" a commencé mercredi soir par ceux du producteur américain d'aluminium Alcoa, qui a annoncé son troisième trimestre consécutif de pertes.
Les annonces sur les changes lors du sommet du G8, en Italie, n'ont pas eu d'impact fort sur les devises, selon les analystes.
A la faveur de la crise, la Chine, qui s'est interrogée publiquement sur la sécurité de ses actifs financiers en dollars, avait appelé à l'adoption d'une nouvelle monnaie de réserve internationale pour remplacer le billet vert, dans un système placé sous les auspices du Fonds monétaire international (FMI).
"Le dollar va clairement rester une monnaie de réserve, mais pas nécessairement la plus importante" commentaient les analystes de Citigroup, estimant que le poids de la dette américaine rendrait le billet vert moins attractif pour les investisseurs.
"Le principal bénéficiaire sera l'euro, tandis que le yuan chinois pourrait devenir une monnaie internationale (utilisée pour le commerce et les paiements, par exemple) mais pas une monnaie de réserve" estimaient-ils.
Vers 09H00 GMT, la livre sterling progressait face à la monnaie européenne à 85,46 pence pour un euro, et baissait face au billet vert à 1,6286 dollar.
La monnaie helvétique reculait face à l'euro à 1,5150 franc suisse pour un euro, et face au dollar à 1,0884 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or s'échangeait 911,98 dollars contre 911,75 dollars la veille au fixing du soir.
Cours de vendredi Cours de jeudi
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09H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3906 1,4024 EUR/JPY 128,97 130,42 EUR/CHF 1,5150 1,5120 EUR/GBP 0,8546 0,8580 USD/JPY 92,67 92,96 USD/CHF 1,0884 1,0779 GBP/USD 1,6286 1,6341