L'euro restait en hausse mercredi en milieu d'échanges européens face au dollar, après les chiffres de l'inflation américaine, le billet vert ayant en outre été affaibli par les déclarations des grands pays émergents qui ont remis en cause son rôle de monnaie de réserve.
Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), l'euro remontait à 1,3883 dollar pour un euro contre 1,3838 mardi vers 21H00 GMT.
L'euro était presque inchangé face au yen à 133,44 yens contre 133,45 la veille.
Le dollar cédait du terrain face au yen à 96,17 yens contre 96,42 yens.
Les prix à la consommation aux Etats-Unis sont restés sages en mai, augmentant moins que ne le prévoyaient les économistes et restant en nette baisse sur un an. L'indice des prix a progressé de 0,1% par rapport au mois précédent, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 0,3%.
Sur un an, c'est le troisième mois consécutif que l'indice des prix est en recul. La baisse atteint désormais 1,3%, le rythme le plus rapide depuis avril 1950.
"La Réserve fédérale américaine considèrerait d'utiliser le communiqué de la semaine prochaine comme un moyen de supprimer les spéculations selon lesquelles la banque centrale serait prête à remonter ses taux dès cette année" rapportaient les analystes de Barclays Capital.
Ces spéculations avaient animé les marchés récemment et porté le dollar à la hausse, dans l'espoir d'une augmentation de son rendement.
La veille, l'euro avait été soutenu par des indicateurs positifs, aussi bien en zone euro qu'aux Etats-Unis, qui ont poussé les investisseurs à se détourner du billet vert. Monnaie considérée comme peu risquée sur le marché des changes, le dollar profite de l'aversion au risque et, inversement, est pénalisée par tout retour d'optimisme.
En Allemagne, première économie de la zone euro, l'indice Zew, qui mesure la confiance des acteurs sur les marchés financiers, est remonté en juin bien plus qu'attendu, à 44,8 points. Côté américain, les mises en chantiers de logements et les permis de construire délivrés en mai ont rebondi davantage que prévu.
Lors du sommet des quatre grands pays émergents du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) organisé à Ekaterinbourg, dans l'Oural, le président russe Dmitri Medvedev a appelé mardi à la création d'une nouvelle monnaie de réserve mondiale.
La Chine et la Russie aimeraient notamment que leurs monnaies respectives, le yuan et le rouble, jouent un plus grand rôle sur la scène mondiale, Moscou estimant que le dollar, en tant que monnaie de réserve, n'avait pas joué son rôle dans le contexte de la crise économique et financière.
Dans l'immédiat, les deux pays étudient les moyens de libeller leurs échanges en roubles et en yuan, a indiqué M. Medvedev.
Vers 13H00 GMT, la livre sterling reculait face à l'euro à 85,24 pence pour un euro, comme face au billet vert à 1,6238 dollar pour une livre.
La monnaie helvétique s'effritait face à la monnaie unique à 1,5097 franc suisse pour un euro mais était inchangé face au dollar à 1,0881 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or s'échangeait à 933,75 dollars au fixing du matin contre 934 dollars la veille au soir.
Le yuan chinois a terminé à 6,8371 yuans pour un dollar contre 6,8334 yuans la veille.
Cours de mercredi Cours de mardi
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13H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3883 1,3838 EUR/JPY 133,44 133,45 EUR/CHF 1,5097 1,5059 EUR/GBP 0,8524 0,8434 USD/JPY 96,17 96,42 USD/CHF 1,0881 1,0881 GBP/USD 1,6238 1,6402