L'or noir aura réalisé en mai l'une des plus fortes hausses mensuelles de la décennie.
En pourcentage, il s'agit même d'une hausse supérieure à celles enregistrées lors des mois d'avril, mai ou juin de l'an dernier qui avaient pourtant propulsé les cours en direction de leur record historique.
L'analyse du 4 mai dernier posait la question : Mois de mai décisif pour le pétrole ?
A la lecture du graphique ci-dessous la réponse est claire et nette. Les acheteurs ont repris la main de manière décisive une fois la résistance aux alentours des 52 $ re-franchie.
Quelques déclencheurs avaient été signalés dans cette analyse susceptibles d'animer un peu la demande atone en pétrole suite à la crise.
Les facteurs qui influencent la demande sont soit conjoncturels, saisonniers (besoins de chauffage pour l'hiver ou au contraire en prévision des déplacements automobiles estivaux comme actuellement) ou purement temporaires comme au sujet des craintes concernant la grippe porcine qui se sont progressivement atténuées.
Mais rien ne vaut le suivi du baromètre des stocks de brut aux États-Unis, baromètre de la consommation de pétrole de la première économie mondiale.
En mai, la longue accumulation de stocks pléthoriques depuis des mois et des mois avec son aboutissement sur un record vieux de 20 ans s'est enfin achevée.
Les stocks ont entrepris un retournement qui va plus loin que les simples paliers constatés précédemment. C'est le signe positif qu'attendait le marché.
Cela a permis le dépassement des plus hauts de mars en ce qui concerne les cours et de revenir à proximité de l'ancienne oblique haussière. C'est un premier pas. Il faudra encore sans doute plus d'une confirmation concernant la reprise de la demande et la baisse des stocks, qui restent élevés, pour envisager le passage de ce cap.