Deutsche Telekom (DTE) s'effrite de 0,21% à 9,56 euros alors que son activité de téléphonie mobile aux Etats-Unis est au centre de nouvelles spéculations. Selon un article du Handelsblatt, dont le contenu a été rapporté par Reuters, l'opérateur historique allemand serait à la recherche d'un partenaire pour l'aider à investir dans ses réseaux aux Etats-Unis. T-Mobile USA y est le quatrième opérateur mobile. Les réseaux des opérateurs américains sont en effet confrontés à des contraintes de capacités en raison du succès remporté par les smartphones.
L'internet mobile, dont l'usage se développe rapidement, est en effet bien plus gourmand en capacité que la voix et les sms.
La liste des candidats potentiels à un partenariat comprend les opérateurs AT&T, MetroPCS et Clearwire, mais aussi des investisseurs financiers. Si un accord était réalisé avec un investisseur financier, celui-ci pourrait prendre une participation dans T-Mobile USA.
En septembre, le Financial Times s'était fait l'écho de la pression des principaux actionnaires de Deutsche Telekom, l'Etat allemand et Blackstone, sur le management pour qu'il redresse son activité de téléphonie mobile aux Etats-Unis. L'ancien moteur de la croissance de l'opérateur allemand est en effet l'un des responsables du profit warning lancé en avril. Le quotidien des affaires britannique affirmait que les deux actionnaires étaient favorables à ce que le redressement de T-Mobile USA passe par des investissements dans un réseau de téléphonie mobile de troisième génération.
Il expliquait alors que T-Mobile USA était pris en tenaille entre les grands opérateurs Verizon Wireless et AT&T, dont la croissance est assurée par les ventes de smartphone 3G, et les concurrents qui ont réduit leurs prix.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Opérateurs télécoms
En France, selon l'Arcep, le régulateur des télécoms, le parc total des usagers de mobile a progressé de 5,2% au deuxième trimestre, correspondant à 678.600 nouveaux clients. La croissance de ce parc s'est accélérée puisqu'elle avait été inférieure à 5% durant les deux trimestres précédents. Le taux de pénétration s'est accru de 1,1 point par rapport au trimestre précédent, pour atteindre 91,8%. Quant aux forfaits, la croissance a été limitée à 1,8% sur le second trimestre. Ce sont surtout les opérateurs mobiles virtuels (MVNO) qui ont tiré partie de ce développement. Leur activité a augmenté de 3,7%, contre 1% pour les trois acteurs Orange, SFR et Bouygues. Avec 3 millions de clients, la part de marché des MVNO atteint désormais 5,3%. Sur notre territoire, la fidélité à son opérateur mobile est de mise. En effet, selon une étude menée par l'Arcep, 73% des abonnés mobile sont engagés depuis plus de vingt-quatre mois chez le même opérateur. Presque la moitié est même engagée depuis plus de cinq ans. Depuis juin 2008, la loi Chatel limite pourtant les frais de résiliation au quart des mensualités restantes. La différence est marquée par rapport à la Grande-Bretagne. Sur ce marché, où interviennent cinq grands opérateurs, 40% des personnes interrogées sont restées fidèles à leur premier opérateur. En France cette proportion est bien supérieure, à 67%.