Les syndicats de Heuliez se sont déclarés "un peu plus rassurés" jeudi après l'annonce jeudi par l'Etat qu'il apporterait "au moins" 10 millions d'euros pour secourir l'équipementier automobile menacé de liquidation judiciaire.
"La discussion a été plus constructive. Avant, il fallait convaincre des gens sceptiques. Cette fois, l'attitude a changé. Nous sommes un peu plus rassurés", a déclaré à l'AFP Emile Bregeon, délégué de la CFDT (majoritaire).
"Il ne faut pas s'enflammer. Mais il y a dix jours, la fin de l'entreprise était envisagée. Notre travail d'explication sur la viabilité de la voiture électrique a payé", a ajouté le syndicaliste.
"Il y a un nouvel état d'esprit autour de notre dossier", a confirmé Claude Point, autre délégué CFDT.
Pour Michel Boureau, délégué CFE-CGC, "il y a un revirement de position. Notre projet critiqué au début est devenu un bon projet. C'est une étape positive. Nos actions ont porté leur fruit".
Le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a indiqué jeudi que "compte tenu des perspectives industrielles intéressantes du véhicule électrique, le gouvernement a demandé au FSI (fonds stratégique d'investissement) de monter au moins à hauteur de 10 millions d'euros" au capital d'Heuliez, et ferait "plus si nécessaire".
"Notre objectif, c'est d'éviter la liquidation judiciaire d'Heuliez", a ajouté M. Chatel après avoir reçu les représentants du personnel du groupe.
Le tribunal de commerce de Niort examinera mardi la situation d'Heuliez qui emploie 1.000 personnes à Cerizay (Deux-Sèvres) et se trouve depuis octobre 2007 sous procédure de sauvegarde pour des raisons économiques.
"Compte tenu des dernières nouvelles, on espère un redressement judiciaire. Cela nous permettrait de poursuivre notre activité et nous laisserait le temps pour trouver un repreneur", a déclaré Emile Bregeon.
Pour manifester leur détermination, les salariés d'Heuliez ont décidé de manifester mardi dans le centre de Niort avant la réunion du tribunal de commerce.