Le numéro deux mondial de l'électroménager Electrolux bondit de 5% à 124,50 couronnes suédoises soutenu par des résultats supérieurs aux attentes. Confronté au ralentissement de la consommation en Europe et aux Etats-Unis, le géant suédois a annoncé son intention de réduire davantage ses coûts en 2012. Sur le trimestre juillet-septembre, Electrolux a vu son bénéfice net chuté à 826 millions de couronnes (130 millions de dollars) contre 1,38 milliard de couronnes un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a reculé de 2,3% à 25,7 milliards de couronnes.
Tant pour le bénéfice que pour le chiffre d'affaires, les analystes attendaient mieux, rapporte Bloomberg.
"Le chiffre d'affaires supérieur aux attentes est une information bien perçue par le marché", confirme Nomura. Le broker a réitéré sa recommandation Neutre, soulignant que les attentes des analystes étaient basses et l'action était bon marché".
Conscient de la détérioration de l'ENVIRONNEMENT des marchés développés, Electrolux prévoit une baisse d'environ 1% de la demande d'électroménager en Europe cette année, alors qu'il anticipait initialement une croissance d'ampleur équivalente. En Amérique du Nord, la demande devrait baisser de 4% à 5%, alors qu'il l'attendait au départ une croissance pouvant atteindre 3%.
"Le tableau actuel montre que les marchés matures vont stagner et que les marchés émergents vont continuer de croître", a déclaré à Reuters son directeur général, Keith McLoughlin.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens de consommation
Les géants doivent s'adapter au renchérissement du coût des matières premières. Ainsi, Procter & Gamble a choisi de relever ses prix, mais de façon limitée (+3% en moyenne) pour ne pas perdre de clients. Ces derniers, qui se trouvent essentiellement dans les pays développés, risquent d'opter pour des produits moins coûteux dans un contexte de crise. L'entreprise choisit donc de contraindre ses marges pour maintenir ses parts de marché. Unilever a également opté pour une stratégie de relèvement des prix. Après avoir relancé son activité en 2009 et 2010 au moyen de baisses de prix, son dirigeant, Paul Polman, est parvenu à accroître les résultats du géant anglo-néerlandais en relevant les tarifs. Au premier semestre, sa marge d'exploitation n'a reculé que de 0,2 point, alors que les analystes attendaient un repli de 0,5 point. Le groupe prévoit un bond de 15% du prix des matières premières cette année, mais il considère néanmoins que les hausses de tarifs déjà réalisées le couvrent à 90% contre ce mouvement.