Les valeurs bancaires se distinguent après l'adoption dans la nuit d'un accord européen qui vise à résoudre la crise de la dette en zone euro. Crédit Agricole, BNP Paribas et Société Générale enregistrent les plus fortes hausses du CAC 40 avec des progressions respectives de 14,43%, de 12,65% et de 11,11%. Le plan sur lequel les dirigeants européens se sont mis d'accord comprend un plan de restructuration de la dette grecque, un accroissement des capacités du fonds de soutien européen de stabilité financière (FESF), mais aussi une recapitalisation des banques.
Les besoins des établissements européens ont été chiffrés à 106 milliards d'euros par l'Autorité bancaire européenne (EBA), dont 8,8 milliards d'euros pour les banques françaises. Ces besoins devront être comblés d'ici la fin du mois de juin 2012.
Dans le détail, les besoins de BPCE, maison-mère de Natixis, sont estimés à 3,4 milliards d'euros. Société Générale et BNP Paribas auraient besoin respectivement de 3,3 milliards et de 2,1 milliards d'euros de capitaux frais. De son côté, Crédit Agricole n'aurait pas besoin d'augmenter son capital.
La Banque de France précise dans un communiqué qu'il s'agit d'une estimation préliminaire, qui sera modifiée afin de prendre en compte les données des banques au 30 septembre 2011. Les chiffres définitifs devraient être publiés dans le courant du mois de novembre.
Ces tests se basent un ratio de fonds propres "durs" de 9% et intègrent une prise en compte des titres d'Etats européens à leur valeur de marché.
BNP Paribas a annoncé qu'elle ne ferait pas appel au marché pour se recapitaliser. « BNP Paribas confirme qu'il sera en mesure de se mettre en conformité avec les nouvelles règles de l'ABE (...) sans avoir à faire appel au marché », a indiqué la banque.
De son côté, Société Générale a confirmé qu'elle serait en mesure d'atteindre le niveau de capital requis par ses propres moyens, sans faire appel aux fonds publics.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
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