Klépierre a publié un chiffre d'affaires de 256,8 millions d'euros au troisième trimestre, en hausse de 4,9%. Sur les neuf premiers mois de l'année, l'activité ressort à 747,4 millions d'euros, soit une progression de 4,3%. Les loyers consolidés du troisième trimestre 2011 s'élèvent à 236,0 millions d'euros en hausse de 4,2% par rapport au 3ème trimestre 2010. A périmètre et change constants, ils progressent de 2,0%. Cette évolution se décompose en une indexation positive de 1,2% et une valorisation locative de +0,8%.
Sur les neuf premiers mois de l'année 2011, les loyers consolidés s'inscrivent en hausse de 3,9% par rapport aux neuf premiers mois de l'année 2010 pour atteindre un montant total de 707,0 millions d'euros. A périmètre et change constants, ils progressent de 1,8%.
Les loyers générés par les commerces s'élèvent à 10,8 millions d'euros au troisième trimestre 2011 contre 11,1 millions au 3ème trimestre 2010. Hors effet des cessions, ils sont en légère progression (+1,2%).
Les loyers provenant des bureaux s'élèvent à 6,9 millions d'euros au troisième trimestre 2011 contre 9,9 millions d'euros au 3ème trimestre 2010. Retraités de l'impact des cessions, ils progressent de 13,2% grâce notamment à la prise d'effet du bail de l'immeuble Séreinis à compter du 1er septembre 2011.
Les honoraires du troisième trimestre 2011 ressortent à 20,7 millions d'euros, en hausse de 14,5% par rapport au troisième trimestre 2010, grâce notamment à la progression des honoraires de gestion immobilière d'une part et des honoraires de développement en Suède d'autre part (création du centre Emporia à Malm&*#8221;).
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Klépierre a un positionnement défensif sur les centres commerciaux ;
- Le groupe dispose d'importants relais de croissance grâce à son partenariat de gestion locative et patrimoniale avec Carrefour ;
- Le groupe se développe dans des pays à fort potentiel de croissance à long terme comme les pays d'Europe de l'Est ;
- La hausse du dividende au titre de l'exercice 2010 a été interprétée par le marché comme un signe fort sur la capacité du groupe à retrouver une croissance de sa politique de distribution à ses actionnaires. Le rendement de Klépierre, jusque-là inférieur à celui de ses concurrents, retrouve ainsi la moyenne sectorielle.
Les points faibles de la valeur
- L'endettement du groupe, bien que récemment allégé, reste un sujet de préoccupation et limite les possibilités d'appel au marché et de croissance externe ;
- La présence de Klépierre en Espagne et Hongrie inquiète les marchés étant donné que la crise a été plus forte dans ces pays ;
- Le programme de cessions devrait encore peser sur le rythme de croissance de Klépierre en 2011 ;
- Les prix de certaines acquisitions de centres commerciaux sont apparus élevés ;
- Les sociétés foncières ont du mal à trouver de nouveaux investissements rentables.
Comment suivre la valeur
- Il n'y a qu'un lien très faible entre le chiffre d'affaires des commerçants, lié à l'activité économique et à la confiance des ménages, et le montant des loyers perçus par les foncières. La valeur a donc un profil défensif ;
- De manière générale, le taux de vacance est un bon indicateur de tendance du marché immobilier ;
- Le cash flow est l'indicateur le plus important pour une société foncière. Tout investisseur s'intéressant aux sociétés foncières doit aussi s'attacher à deux autres éléments : la valeur réactualisée des actifs et la capacité à servir le dividende ;
- L'actif net réévalué (ANR) est une donnée clé du secteur foncier en Bourse. Le cours de Bourse comparé à cet ANR par action permet d'apprécier le niveau de valorisation d'une foncière ;
- Klépierre a opté pour le nouveau statut fiscal SIIC, qui prévoit l'obligation de distribuer 85% du résultat courant et 50% des bénéfices exonérés provenant de la cession des immeubles sous forme de dividendes.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Immobilier
Le marché des bureaux en France est soumis à des acquisitions. La foncière Eurosic, spécialisée dans l'immobilier de bureaux situés principalement en Ile-de-France, va diversifier géographiquement son portefeuille. Elle devrait acquérir un portefeuille d'une valeur de 346 MEUR, qui appartenait à GE Capital Real Estate. Les bureaux sont principalement situés dans de grandes villes en régions et à Paris, en première couronne. Suite à cette opération, le patrimoine d'Eurosic devrait croître d'environ 25%, à plus de 1,7 MdEUR. La part des bureaux dans son portefeuille d'actifs s'établira à 85%. La Foncière des Régions, première société foncière de bureaux en Europe, a d- renoncer à son rapprochement avec Foncière Paris France en raison de la crise boursière. Cette opération de près de 400 MEUR, qui devait se faire par échange de titres, devait permettre à la foncière d'accroître son portefeuille de 693 MEUR. Néanmoins, dès que la situation sera stabilisée, elle recommencera à chercher des opportunités, car elle estime que la consolidation du secteur est inéluctable.