Fernando Rodes, directeur général d'Havas de 2006 à 2011, touchera "au moins" douze millions d'euros pendant cinq ans, soit plus qu'il ne touchait lorsqu'il était en fonction, indique jeudi le quotidien Les Echos, citant le rapport financier semestriel du groupe publicitaire.
M. Rodes a quitté son poste en mars dernier et a été remplacé par David Jones.
A l'occasion de son départ, "il touchera 12 millions d'euros en cinq ans, auxquels s'ajouteront une part variable de plusieurs millions d'euros", soit "davantage que lorsqu'il était directeur général", a calculé le journal économique.
Fernando Rodes va d'abord bénéficier pendant trois ans "d'une clause de non-concurrence rémunérée 666.666 euros par an, soit un total de 2 millions d'euros", est-il détaillé.
"Ensuite, pendant cinq ans, il se verra verser une rémunération de 166.667 euros par mois, soit un total de dix millions d'euros sur cinq ans. Cette rémunération est la contrepartie d'un contrat de prestations de services destiné à +maintenir et développer les activités du groupe Havas, notamment dans la zone ibérique et Amérique Latine+", poursuit le rapport.
Toujours dans le cadre de ce même contrat, Fernando Rodès recevra un intéressement "à hauteur de 12,5 % de l'accroissement de valeur sur cinq ans de l'activité média dans ces mêmes zones", un intéressement plafonné à "24 millions d'euros moins 12,5 % des dividendes versés à Havas par la société holding de contrôle de ces zones", indiquent Les Echos citant le rapport d'Havas.
Cette "rémunération très élevée" que touchera M. Rodès pendant les cinq prochaines années "sera supérieure à ce qu'il touchait quand il était directeur général: en 2010, entre sa rémunération fixe (900.000 euros) et sa part variable (980.000), il a en effet touché 1,8 million d'euros, soit l'équivalent de 150.000 euros par mois", selon le journal.
La famille Rodès, actionnaire depuis plus d'une décennie, est encore dans le capital d'Havas à hauteur de 2,18 %, selon les derniers données communiquées par le groupe.