H&M (+ 4,3% à 204,2 couronnes suédoises) affiche la plus forte hausse de l'indice scandinave OMX après avoir annoncé un repli moins prononcé que prévu de ses bénéfices au troisième trimestre, clos fin août. H&M a précisé que sa performance avait été pénalisée par des conditions défavorables au début du trimestre sur certains marchés européens et par l'incertitude économique régnant dans plusieurs pays. Le groupe a également mis en cause la hausse de ses coûts d'approvisionnement en raison des élevés cours du coton et d'un impact défavorable du dollar, ce qui a pesé sur sa rentabilité.
JPMorgan indiquait en août que les matières premières représentaient de 25% à 40% du coût des biens vendus (30% en moyenne) dans le secteur, le coton représentant lui-même 30% de ce coût.
Au troisième trimestre, le distributeur de vêtements a réalisé un bénéfice imposable de 4,85 milliards de couronnes suédoises (526 millions d'euros), contre 5,735 milliards, un an plus tôt. Les analystes interrogés par Reuters étaient plus pessimistes et anticipaient en moyenne un bénéfice imposable de 4,66 milliards de couronnes suédoises.
Le chiffre d'affaires a augmenté de 5% à taux de change constants, mais il a reculé de 3% à surface comparable. Les ventes ont ainsi atteint 26,912 milliards.
« H&M continue de gagner des parts de marché dans un ENVIRONNEMENT difficile pour le secteur de la distribution de prêt-à-porter », a expliqué le directeur général du groupe Karl-Johan Persson.
Le distributeur de vêtements a revu à la hausse ses projets d'ouverture de boutiques de 250 à 265 pour 2011.
Son concurrent Inditex a également publié le 21 septembre des résultats meilleurs que prévu. Au premier semestre, clos fin juillet, le groupe espagnol a réalisé un résultat net de 717 millions d'euros, en progression de 14%
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Distribution spécialisée
Selon l'Institut Français de la mode (IFM), les ventes d'habillement sur internet ne cessent de se développer. A fin juin, elles ont bondi de 30% sur un an. Elles représentent désormais 8,6% du marché français de l'habillement. De plus en plus d'acteurs développent leur site de ventes : le dernier en date est l'enseigne Zara. Néanmoins, la mode féminine étant vendue sur Internet à un prix qui est 11% inférieur en moyenne au reste du marché, se pose le problème de la viabilité des points de vente classiques. L'essor de la commande par Internet représente un changement important pour les acteurs de la vente par correspondance (VPC). Selon le président de Redcats, entre 70% et 80% du chiffre d'affaires du groupe est désormais réalisé en ligne. La possibilité de faire du shopping depuis un téléphone mobile devrait encore accélérer cette mutation. Ainsi environ 600.000 applications I-Phone pour le site Vente-Privée.com auraient été téléchargées depuis son lancement en juin. Grâce à Internet, certains experts estiment que, d'ici à 5 ans, la vente à distance devrait peser au moins 15% à 20% des ventes d'habillement en France.