LVMH Moêt Hennessy Louis Vuitton a réalisé au premier semestre 2011 un résultat net part du groupe de 1,31 milliard d'euros, en hausse de 25%. Le résultat opérationnel courant s'élève à 2,223 milliards, en hausse de 22%. La marge opérationnelle courante, en amélioration par rapport au premier semestre 2010, ressort à 22%. Le chiffre d'affaires a progressé de 13% à 10,3 milliards d'euros. La croissance organique des ventes s'établit à 15 % malgré une base de comparaison élevée. Tous les groupes d'activités ont contribué à cette performance.
La capacité d'autofinancement de LVMH s'élevait au 30 juin à 2,5 milliards d'euros, en hausse de 25%. Le ratio d'endettement net sur capitaux propres s'établissait à 19% à fin juin 2011.
Dans un marché mondial en forte croissance mais un ENVIRONNEMENT monétaire incertain, LVMH entend poursuive ses gains de parts de marché grâce aux nombreux lancements de produits prévus d'ici la fin de l'année, à son expansion géographique dans les marchés porteurs et à sa rigueur de gestion.
Un acompte sur dividende de 0,80 euro sera mis en paiement le 2 décembre 2011.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- En tant que leader mondial du luxe, LVMH bénéficie de positions concurrentielles extrêmement solides à travers le monde et de marques fortes, comme Louis Vuitton, Dior, Givenchy et Guerlain ;
- Les moyens importants dont dispose le groupe lui permettent de soutenir ses marques fortes, en particulier Louis Vuitton, qui a bénéficié, en pleine crise, d'un taux de croissance et d'une rentabilité exceptionnels ;
- Avec le rachat de Bulgari début 2011, LVMH renforce nettement sa présence sur le segment « hard luxury » en doublant de taille et en s'offrant une marque emblématique sur la joaillerie. Le groupe va renforcer son réseau de distribution ainsi que son pouvoir de négociation face aux grossistes. Il distance ainsi Richemont et Swatch ;
- Le dynamisme de la zone Asie soutient la croissance. La Grande Chine (Chine Continentale, Hong Kong et Macao) représente près de 15% du CA du groupe ;
- LVMH cherche à contrôler étroitement ses canaux de distribution ;
- Le cash-flow disponible a très fortement progressé grâce à une gestion rigoureuse des stocks et à des investissements ciblés. Cette évolution permet au groupe de sensiblement améliorer son taux d'endettement (environ 20%).
Les points faibles de la valeur
- De nombreux investisseurs jugent que la valeur est trop chère après sa performance en 2009 et 2010. Elle a d'ailleurs marqué le pas sur le premier semestre 2011 ;
- L'activité du groupe devrait pâtir en 2011 de la situation au Japon (9% du CA et 14% avec les touristes japonais) ;
- Les activités vins & spiritueux et montres & joaillerie sont des activités très sensibles à la dégradation de la conjoncture ;
- La reconquête des parts de marché perdues en horlogerie par Bulgari est un défi qui prendra du temps ;
- Après la prise de participation dans Hermès, le risque serait, selon certains analystes, une poursuite des acquisitions vers des cibles faisant moins de sens stratégiquement ;
- Les performances du pôle Mode & Maroquinerie reposent en grande majorité sur sa marque pilier Louis Vuitton. LVMH doit donc se positionner pour assurer la croissance de ce pôle sur le très long terme.
Comment suivre la valeur
- En tant que leader de son secteur, la valeur se traite avec une prime en Bourse ;
- LVMH réalise près de 40% de ses ventes en dollar et devises assimilées contre 10% seulement en yen et 30% en euro. C'est l'une des valeurs qui bénéficie le plus de la remontée du dollar ;
- Son activité est liée à l'évolution des flux touristiques, car une part conséquente de son activité est réalisée par les achats de touristes ;
- Les ventes étant traditionnellement élevées durant la période de Noêl, les résultats de fin d'année sont très suivis ;
- La valeur est considérée comme l'un des meilleurs véhicules cotés pour profiter de la croissance chinoise ;
- LVMH a créé la surprise à l'automne 2010 s'invitant au capital d'Hermès et en devenant ainsi le deuxième actionnaire du groupe familial (20% à mi-juin 2011). Il s'agit d'une opération stratégique. Car réussir à faire d'une autre de ses marques aujourd'hui en portefeuille (Céline, Fendi, Loewe) un deuxième Louis Vuitton est un challenge difficile même pour le leader du secteur. Hermès, en revanche, offre un positionnement « à part » dans l'univers du luxe et une croissance insolente ;
- Il est difficile de savoir si LVMH prendra le contrôle d'Hermès. Hermès a toujours clamé sa volonté d'indépendance et cherche donc à se « défendre » face à cette intrusion ;
- Cette opération et celle sur Bulgari relancent également les grandes manoeuvres dans le secteur du luxe.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Luxe et cosmétiques
Le marché de la haute joaillerie est en pleine recomposition : LVMH a acquis le n