Le titre Natixis domine largement l'indice CAC 40 aujourd'hui avec une progression de 3,86% à 4,287 euros après la publication de ses comptes annuels. La filiale de BPCE a su convaincre le marché en présentant des chiffres supérieurs aux attentes et en annonçant la reprise de sa politique de dividende après une pause de deux ans. Le résultat net annuel de l'établissement a atteint 1,732 milliard d'euros contre 1,647 milliard attendu par le marché. En 2009, Natixis avait accusé une perte de 1,3 milliard d'euros.
Sur le seul quatrième trimestre, le résultat net est ressorti à 442 millions d'euros. Ce chiffre représente une baisse de 48% par rapport à la même période en 2009, mais il est largement supérieur aux prévisions des analystes, qui anticipaient 305 millions.
Le groupe a par ailleurs tenu à rassurer sur la solidité de sa structure financière. Il a affirmé ne pas avoir besoin d'augmentation de capital pour se conformer aux nouvelles exigences réglementaires du comité de Bâle. Natixis anticipe un ratio de fonds propres durs en application des nouvelles règles de Bâle 3 supérieur à 8% dès 2013. Laurent Mignon, le directeur général de la banque, a confirmé l'objectif d'un rendement des fonds propres supérieur à 12% sous Bâle III.
Enfin, Natixis a annoncé la reprise du paiement du dividende avec un coupon de 0,23 euro par action soit 50% du résultat net avec OPTION de paiement en actions.
Oddo a renouvelé sa recommandation Acheter ainsi que son objectif de cours de 5,40 euros sur la valeur.
En revanche, Cheuvreux a renouvelé sa recommandation Sous-performance et son objectif de cours de 3,70 euros sur Natixis. Cheuvreux rappelle que sur l'année écoulée, Natixis a surperformé l'indice Stoxx des banques de 6,3% et estime que le titre est désormais plus que bien valorisé. Il préfère Société Générale sur le marché français.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'HORIZON 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées.