DSM cède 1,46% à 42,525 euros à la Bourse d'Amsterdam malgré la publication de résultats annuels en forte hausse. Le groupe chimique et pharmaceutique néerlandais a réalisé en 2010 un bénéfice net en progression de 50,4% à 507 millions d'euros à la faveur de la reprise de la demande en produits chimiques. Le marché semble douter de la capacité de DSM à répercuter de manière satisfaisante l'inflation des coûts des matières premières dans ses prix de vente.
DSM a en effet assuré qu'il s'efforcerait de compenser la hausse des coûts par une augmentation des prix dans un ENVIRONNEMENT de change volatil.
Alors que la croissance mondiale semble sur de rails, l'impact de l'accélération de la hausse des prix des produits dérivés du pétrole et des métaux fin 2010 constitue aux yeux des analystes le principal risque du secteur de la chimie.
Dans une note récente, CA Cheuvreux a expliqué que la corrélation négative entre inflation des matières premières et résultats des groupes de chimie dépendait de la structure du produit, de la durée des contrats (des fournisseurs de matières premières et des vendeurs), et de la position du groupe de chimie dans son secteur (vis-à-vis de la concurrence et des clients).
Dans cette perspective, DSM figurait, selon le bureau d'études, dans la catégorie des "petits gagnants", englobant les firmes qui ont été pénalisées par la hausse des prix des matières premières au second semestre 2010 mais qui vont probablement en bénéficier au premier semestre 2011 en répercutant cette inflation des coûts sur leurs prix de vente.
Aujourd'hui, le marché ne semble pas partager l'analyse de Cheuvreux.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Produits de base - Chimie
Les chimistes européens et américains demeurent prudents. Ils sont conscients qu'ils traversent actuellement une phase de croissance liée à la fin du déstockage chez leurs clients industriels. Le syndicat européen du secteur, le Cefic, qui estime que la croissance de la production devrait atteindre 2% en 2011, souligne que la reprise sur le marché européen demeure fragile. En France, l'Union des industries chimiques (UIC) considère que la croissance de la production ne dépassera pas 2,6% l'année prochaine.