STMicroelectronics (- 3,25% à 8,825 euros) affiche la plus forte baisse du CAC 40, une nouvelle fois pénalisé par les résultats décevants de ST-Ericsson, sa co-entreprise avec le groupe suédois Ericsson dans la fabrication de puces pour les téléphones portables. Celle-ci, dont le portefeuille de produits est en transition, a été pénalisée par la baisse des prix de ses anciens produits. La contre-performance de cette activité a relégué à l'arrière-plan les résultats meilleurs que prévu du groupe.
Le repli de l'action est également à mettre en lien avec sa progression de près de 40% en trois mois.
Au quatrième trimestre, STMicroelectronics a réalisé un résultat net de 219 millions de dollars, soit 24 cents par action, à comparer avec une perte nette de 70 millions de dollars, ou 8 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 27 cents, soit 3 cents de mieux que le consensus Reuters. Le chiffre d'affaires a atteint 2,833 milliards de dollars, en hausse de 6,6% par rapport au trimestre précédent.
Oddo souligne que cette performance provient une nouvelle fois des divisions ACCI (automobile, grand public, informatique et infrastructures de communication) et IMS (secteur industriel et multi-segments). La première a dégagé une rentabilité opérationnelle de près de 12% et la seconde de 22,5%. Ce qui fait dire à Cheuvreux que STMicroelectronics a été transformé avec succès, le défi étant maintenant de redresser ST-Ericsson.
La co-entreprise spécialisée dans les puces pour téléphones portables a en effet essuyé une perte opérationnelle, hors éléments exceptionnels, de 119 millions de dollars au quatrième trimestre contre une perte de 50 millions de dollars un an plus tôt. Le consensus était de -90 millions de dollars.
Concernant ses perspectives pour le premier trimestre, STMicroelectronics anticipe un chiffre d'affaires de repli de 7% et 12% environ par rapport au quatrième trimestre 2010, ce qui au point médian de cette fourchette équivaut à une croissance de 10% par rapport au premier trimestre de 2010.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Electronique
Le secteur regroupe les sociétés spécialisées dans le matériel électronique et celles axées sur l'électronique grand public. Les fabricants misent sur plusieurs éléments pour soutenir leurs performances à l'avenir. Les services payants leur permettraient de percevoir une commission. L'autre facteur est la télévision en 3D. Les intervenants misent enfin sur le livre numérique (e-reader), qui bénéficie d'un vrai engouement du fait d'une récente baisse des prix.