En hausse de 1,59% à 95,34 euros, Siemens signe la plus forte hausse du Dax 30 de Francfort. Le premier fabricant européen de biens d'équipement a fait état d'une hausse supérieure aux attentes de son bénéfice au premier trimestre en raison de l'importante demande des pays émergents, et notamment de la Chine, du Brésil, de l'inde et de la Russie. Le conglomérat allemand, principal rival d'Alstom sur le Vieux Continent, a profité de la forte demande BRIC en voitures allemandes, en machines-outils, en équipement industriel mais aussi en turbines pour éoliennes.
Le bénéfice des activités poursuivies de Siemens, hors acquisitions, a progressé de 17% à 1,79 milliard d'euros durant la période de trois mois close fin décembre. Les analystes interrogés par Reuters misaient sur 1,47 milliard d'euros. Le consensus Bloomberg était pour sa part de 1,53 milliard.
Siemens a vu ses nouvelles commandes bondir de 19% à 22,59 milliards d'euros, tandis que le chiffre d'affaires a progressé de 12%, à 19,49 milliards d'euros.
Les résultats de Siemens ont grimpé dans le sillage de la reprise économique et de l'augmentation des dépenses des ménages et des entreprises. Le groupe, qui a renouvelé son ambition de devenir le premier fournisseur de turbines éoliennes d'Europe, a confirmé ses prévisions positives concernant l'année complète.
Il prévoit une hausse de 25% à 35% de son bénéfice des activités poursuivies cette année par rapport aux 4,11 milliards d'euros dégagés pendant l'exercice 2010-2011. Mais il a prévenu que la croissance organique du chiffre d'affaires devrait être modérée et que les nouvelles commandes devraient augmenter fortement.
"Sur le plan stratégique, Siemens est sur la bonne voie", commente ce matin Cheuvreux dans une note. "L'organisation opérationnelle du groupe est excellente et Siemens gagne des parts de marché", ajoute le broker parisien.
A cet égard, le bureau d'études confirme le titre du conglomérat allemand au sein de sa liste des valeurs préférées avec un objectif de cours de 105 euros.
(P-J.L)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens d'équipement
Alors qu'initialement ils prévoyaient une deuxième mauvaise année en 2010, les professionnels de la mécanique et de la machine-outil en France prévoient désormais une légère amélioration. La Fédération des industries mécaniques (FIM) estime que le redressement de la production dans l'Hexagone devrait se situer entre 3% et 5% cette année par rapport à 2009. En début d'année, elle s'attendait plutôt à une baisse de 5% par rapport à une année 2009 durant laquelle la production avait déjà chuté de 15%. Les statistiques de l'Insee confirment qu'un point bas a été atteint car, au second trimestre, les investissements des entreprises ont contribué positivement au PIB pour la première fois depuis le premier trimestre 2008. D'après le ministère de l'Industrie, les industriels français anticipent une hausse de 5% de leurs investissements en 2010 après une chute de 21% en 2009. Dans le BTP, le Seimat, le syndicat qui représente les importateurs de machines, anticipe un redressement de 10% de l'activité cette année, même si les perspectives sont encore floues.