En hausse de 1,95% à 13,705 euros, Abertis affiche la plus forte hausse de l'IBEX 35, l'indice phare de la Bourse de Madrid. Le gestionnaire espagnol d'infrastructures est soutenu par la publication d'un article selon lequel CVC Capital Partners préparerait une offre d'achat de 12 milliards d'euros. D'après le "Sunday Times", le fonds d'investissement britannique, qui détient déjà une participation minoritaire dans Abertis, pourrait lancer son offre le mois prochain. Selon l'hebdomadaire anglais, CVC Capital Partners a besoin de lever environ 8 milliards d'euros pour financer ce raid.
CVC Capital Partners a acquis en août dernier au constructeur espagnol ACS une participation de 15,5% dans le capital d'Abertis pour 1,7 milliard d'euros. ACS a conservé une participation indirecte de 10,28%.
En juillet, le consortium ACS, Criteria, filiale de la caisse d'épargne La Caixa, et CVC Capital Partners, intéressé par l'acquisition d'Abertis avait finalement renoncé à cette opération face à la réticence des banques à financer une offre de cinq milliards d'euros, a rappelé aujourd'hui l'agence Reuters.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Construction - BTP
Les dernières données du secteur ont incité la FFB à améliorer ses prévisions. Les pertes d'emploi ne devraient pas dépasser 20.000 postes cette année, contre 44.000 en 2009 et 30.000 initialement prévus. Si la baisse de chiffre d'affaires (hors inflation) sur 2010 devrait se limiter à 3%, la FFB souligne que le marché français reste fragile. Le secteur pourrait se consolider en Europe. L'espagnol ACS a lancé une offre inamicale sur le leader allemand du BTP, Hochtief, dont il détient déjà 30% du capital. L'objectif de cette OPA est de permettre à ACS de renforcer sa stature internationale et de se positionner sur des marchés parfois plus porteurs que l'Europe occidentale. Les deux groupes se complètent sur le plan géographique. ACS est bien placé dans le sud de l'Europe, en Amérique centrale et du Sud ainsi qu'en Afrique du Nord. Hochtief se développe, lui, en Europe centrale, en Asie et Océanie ainsi qu'en Amérique du Nord. Cette opération ferait émerger un nouveau leader européen du BTP, devant Vinci et Bouygues, avec 33 milliards d'euros de chiffre d'affaires.