
L'opérateur France Télécom a fait l'objet d'une perquisition le 9 décembre par l'Autorité de la concurrence, dans le cadre d'une plainte déposée par Bouygues et SFR dans la téléphonie mobile aux entreprises, a indiqué lundi le syndicat CFE-CGC/UNSA France Télécom-Orange.
Le quotidien La Tribune à paraître mardi avait révélé que près d'une trentaine d'enquêteurs accompagnés d'officiers de la police judiciaire ont perquisitionné pendant dix-huit heures dans quatre sites dont le siège d'Orange France à Arcueil et celui du groupe à Paris, y compris dans le bureau du directeur général, Stéphane Richard.
Les enquêteurs "ont procédé à des saisies importantes de documents papiers et informatiques", selon une source bien informée, citée par le quotidien, à la recherche d'indices pouvant démontrer par exemple "des ristournes trop importantes accordées aux grands comptes".
"Les salariés de France Télécom sont choqués par les méthodes de l?Autorité de la concurrence", écrit de son côté le syndicat dans un communiqué.
Il dénonce par ailleurs "la judiciarisation échevelée des activités économiques sur le marché entreprise à laquelle les opérateurs SFR et Bouygues Télécom se livrent pour justifier la baisse de leurs résultats", selon leurs mots.
La Tribune précisait quant à elle que France Télécom et l'Autorité de la concurrence confirmaient cette visite.
France Télécom n'était quant à lui pas joignable dans l'immédiat par l'AFP.
Le quotidien rappelle que France Télécom possèderait 55% de part de marché en France dans la téléphonie mobile en entreprises, contre 34% pour SFR et le solde pour Bouygues.